Quel titre positif! Il coiffait ma chronique «Transactions d'initiés» du 14 septembre 1996. Cascades (T.CAS) se négociait à ce moment-là dans la fourchette des 5,50$ à 5,90$. Trois hauts dirigeants venaient d'acquérir des lots additionnels.

Quel titre positif! Il coiffait ma chronique «Transactions d'initiés» du 14 septembre 1996. Cascades [[|ticker sym='T.CAS'|]] se négociait à ce moment-là dans la fourchette des 5,50$ à 5,90$. Trois hauts dirigeants venaient d'acquérir des lots additionnels.

Moins de six ans plus tard, en juin 2002, le titre de Cascades avait triplé de valeur et passait, pour la seconde fois de son histoire, au-dessus de la barre des 18$.

Dans la tourmente boursière de la semaine dernière, l'action de Cascades (CAS) est redescendue à un creux de 3$, revenant tester son creux (3,02$) de septembre 1990. Il s'agit donc d'un recul de 18 années... pour l'action de Cascades.

Pourtant, à la suite de la publication des derniers résultats trimestriels, la plupart des analystes des maisons de courtage qui suivent Cascades continuent d'en recommander l'achat.

Qui plus est, plusieurs hauts dirigeants ont augmenté au cours des derniers mois leur position en acquérant sur le marché des lots additionnels d'actions.

En août dernier, le grand patron de Cascades, Alain Lemaire, président et chef de la direction, a acquis un bloc de quelque 32 600 actions, à un prix moyen de 6$ l'action.

Quelques mois plus tôt, son frère Laurent Lemaire, président du conseil d'administration, avait augmenté sa position de 25 000 actions. Prix moyen payé: 6,82$.

En août dernier, c'est l'administratrice Sylvie Lemaire (la fille de l'ex-président de Cascades, Bernard Lemaire), qui a mis la main sur un bloc de quelque 90 000 actions, au coût moyen de 5,95$.

Enfin, le 13 novembre dernier, Christian Dubé, vice-président et chef de la direction financière, a acheté un bloc de 3000 actions, à un prix moyen de 4,35$.

Quand des initiés de renom comme les Lemaire, les principaux actionnaires de Cascades, décident d'augmenter leurs positions, on ose croire que l'occasion est bonne. Et que c'est un bon signal d'achat!

La correction à la baisse du dollar canadien par rapport au dollar américain et la réduction des coûts énergétiques à la suite de la chute du prix du baril de pétrole devraient en outre aider Cascades dans ses exportations vers les États-Unis.

Bien entendu, la récession américaine et le ralentissement économique au Canada vont éventuellement avoir un impact négatif sur les résultats des entreprises, tous secteurs confondus. Cascades n'y échappera pas.

Autre facteur négatif à considérer: l'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche est perçue comme un obstacle de plus au libre-échange entre le Canada et les États-Unis dans le secteur des pâtes et papiers.

En dépit de cela, les analystes croient que Cascades est bien placée pour tirer son épingle du jeu.

Le titre de l'ancien fleuron du REA (Régime d'épargne-actions) a touché son sommet historique lors de la séance boursière du 13 août 1986, soit 19,06$, à peine trois ans après son entrée en Bourse à un prix de 62,5 cents (en tenant compte des fractionnements).

La grande faiblesse du cours actuel de l'action de Cascades reflète une déprime non justifiée... Allez hop! actionnaires de Cascades.