Telus vient de débourser 8,25$ l'action pour mettre le grappin sur la société montréalaise Emergis, laquelle société est reconnue comme un chef de file nord-américain en solutions d'affaires électroniques dans le domaine financier et pharmaceutique.

Telus vient de débourser 8,25$ l'action pour mettre le grappin sur la société montréalaise Emergis, laquelle société est reconnue comme un chef de file nord-américain en solutions d'affaires électroniques dans le domaine financier et pharmaceutique.

En décembre 2004, l'action d'Emergis avait toutes les misères du monde à se maintenir autour des 3,50$. L'action a ainsi gagné plus de 130% en l'espace d'à peine trois ans.

Pour la énième fois, il fallait faire confiance à un grand patron lorsqu'il a déboursé de sa poche une grosse somme d'argent pour acheter sur le marché des actions de sa compagnie.

Ce grand patron sur qui j'attire cette fois votre attention, c'est Jean Monty, l'ancien chef de direction de BCE et de Nortel.

Après avoir quitté son job chez BCE, Jean Monty est devenu en 2004 le président du conseil d'administration de la société montréalaise Emergis.

Le dimanche 19 décembre 2004, sous le titre «Emergis: si c'est bon pour Jean Monty...», je vous signalais que ce dernier venait d'acquérir un bloc additionnel d'un million d'actions de la compagnie Emergis. Avec cet achat, M. Monty se trouvait maintenant à détenir un bloc de trois millions d'actions d'Emergis.

L'action valait à l'époque environ 3,50$. Au printemps 2000, dans le plus fort de la bulle internet, BCE Emergis avait touché les 120$ l'action.

Puis par la suite, l'action s'est littéralement effondrée et BCE a largué la position de contrôle qu'elle détenait dans Emergis.

Emergis n'en continua pas moins ses activités qui consistent à fournir aux entreprises des secteurs des services financiers en Amérique du Nord et de la santé au Canada des solutions automatisant les transactions interentreprises, tout en permettant d'interagir et de faire des transactions par voie électronique.

Dans l'article, je soulignais que le nouveau président du conseil d'administration d'Emergis, Jean Monty, «semble y croire et pas à peu près» aux projets d'avenir de sa société.

La foi en l'avenir

Et j'ajoutais: «Quand un homme d'affaires aussi aguerri et aussi branché que Jean Monty se permet d'acquérir trois millions d'actions d'une société comme Emergis, c'est parce qu'il a foi en l'avenir de l'entreprise. Il a beau être riche, ce n'est tout de même pas le genre à risquer 13 millions de sa fortune personnelle sur un titre sans avenir. Alors, faisons confiance à Monty, il doit savoir ce qu'il fait avec son argent!»

Finalement, le 7 décembre dernier, Jean Monty détenait dans son portefeuille personnel un bloc de 4,64 millions d'actions d'Emergis, soit 5,15% des actions en circulation.

Ce bloc valait finalement quelque 38 millions de dollars avec l'offre de Telus.

Telus est l'une des plus importantes sociétés de télécommunications au Canada, avec un chiffre d'affaires annuel de 9 milliards de dollars.