Le 11 mars dernier, le titre du Fonds de revenu Pages Jaunes a frappé en cours de séance un creux historique de 9,58$, en chute de 35% par rapport à son haut des 52 dernières semaines. Le titre était en pleine déprime boursière.

Le 11 mars dernier, le titre du Fonds de revenu Pages Jaunes a frappé en cours de séance un creux historique de 9,58$, en chute de 35% par rapport à son haut des 52 dernières semaines. Le titre était en pleine déprime boursière.

Trois semaines plus tard, le même titre se négocie autour des 11,20$, en hausse de 17%.

Que s'est-il passé? Comment expliquer un tel rebond spectaculaire?

La réponse résiderait dans le communiqué émis il y a un peu plus d'une semaine, soit le vendredi 28 mars 2008, à 16h45. Le Fonds de revenu Pages Jaunes y annonçait un programme de rachats de ses parts. Le titre venait péniblement de fermer la semaine à 10,09$.

Dès la séance suivante, lundi dernier 31 mars, le titre grimpait près de 5%. Et durant toute la semaine, il a poursuivi sa nouvelle croisade à la hausse.

Ainsi va la Bourse. Après une grande déprime boursière, il suffit parfois d'une «petite» nouvelle pour attirer l'attention des investisseurs et leur redonner une certaine confiance dans le potentiel de croissance du titre.

Fonds de revenu Pages Jaunes va donc racheter, pour annulation, quelque 25 millions de parts, soit 5% des parts émises et actuellement en circulation. Le rachat s'échelonnera sur un an.

Quelle est la raison de ce rachat? Les administrateurs du Fonds des Pages Jaunes «jugent que le cours actuel des parts ne reflète pas les éléments fondamentaux et les perspectives d'affaires prometteuses» de l'entreprise.

Ils estiment que ce rachat de parts est dans l'intérêt des actionnaires (les porteurs de parts), tout en représentant une «utilisation appropriée» des ressources financières du fonds.

Au cours des trois dernières années, le volume d'affaires des Pages Jaunes a augmenté de 37%, pour atteindre à la fin de décembre dernier 1,6 milliard de dollars. Son bénéfice net s'est apprécié quant à lui de 70%, réussissant même à dépasser la barre du demi milliard.

Fonds de revenu Pages Jaunes verse présentement un «dividende» par part de 1,10$. Ce qui procure, au cours actuel de l'action, un lucratif rendement annuel de l'ordre de 9,8%.

Rappelons que le Fonds de revenu Pages Jaunes détient une participation de quelque 98% dans Groupe Pages Jaunes et Société Trader. Groupe Pages Jaunes publie chaque année plus de 340 annuaires téléphoniques et Société Trader 200 publications (et 20 sites web) dans les secteurs automobile, immobilier, articles d'usage courant et emploi.

Par ailleurs, la récente déprime boursière du titre des Pages Jaunes est notamment attribuable à la vive correction boursière que nous avons subie à quelques reprises depuis le début de l'année 2008.

En guise de consolation, sachez qu'aux États-Unis les entreprises oeuvrant dans le même secteur que les Pages Jaunes ont subi, quant à elles, de plus fortes chutes encore.

Cela démontre que le titre des Pages Jaunes demeure malgré tout relativement solide. Ça ne veut pas dire qu'il est à l'abri d'une autre correction. Mais, selon l'agence Bloomberg, il n'en demeure pas moins que sur les 10 analystes des maisons de courtage qui suivent le Fonds des Pages Jaunes, sept en recommandent l'achat. On retrouve un seul vendeur, et deux «hold», c'est-à-dire «à conserver».

Au cours des 12 derniers mois, les dirigeants et administrateurs du Fonds de revenu Pages Jaunes ont été relativement actifs dans les transactions d'initiés. Bonne nouvelle pour les actionnaires: les achats dépassent les ventes.

Noveko: pas de liquidation pour les boss!

À la suite de ma chronique de lundi dernier «Un placement lucratif dans Noveko», le président et chef des opérations, Alain Bolduc, affirme avoir reçu beaucoup d'appels de la part des actionnaires de l'entreprise.

On lui a demandé s'il avait l'intention de liquider une partie du bloc de 1,4 million d'actions qu'il venait d'acquérir à prix aubaine de 1,00$, grâce à l'exercice de ses bons de souscription. L'action (symbole: EKO) se négocie présentement autour de 6,50$.

Dans le message téléphonique qu'il m'a laissé mercredi dernier, M. Bolduc tient à rassurer les actionnaires et les investisseurs. Il n'a, dit-il, aucune intention de se départir de ses actions.

Il trouve d'ailleurs que le prix actuel (6,50$) de l'action est sous-évalué. Il en est de même pour André Leroux, le président du conseil d'administration et chef de la direction.

Tant mieux pour les petits actionnaires!