Q- Les constructeurs automobiles n'ont pas vu venir que leurs ventes allaient baisser. Ils n'ont pas d'économistes? Sont-ils dans leur bulle au point qu'ils ne voient plus autre chose que leur nombril? Ces commerçants transigent des milliards et ne sont pas capables de rien prévoir. Tous ont tenu leur prix bas, et maintenant, ils réclament de l'argent des contribuables qui auraient pu payer un peu plus cher pour leurs autos. Ces dirigeants devraient être passibles d'emprisonnement pour avoir diriger leurs compagnies dans ce lamentable état. C'est de la fraude. Ma frustration est à son comble. Expliquez-moi, SVP. - Léon Poirier, St-Jean-sur-Richelieu

Q- Les constructeurs automobiles n'ont pas vu venir que leurs ventes allaient baisser. Ils n'ont pas d'économistes? Sont-ils dans leur bulle au point qu'ils ne voient plus autre chose que leur nombril? Ces commerçants transigent des milliards et ne sont pas capables de rien prévoir. Tous ont tenu leur prix bas, et maintenant, ils réclament de l'argent des contribuables qui auraient pu payer un peu plus cher pour leurs autos. Ces dirigeants devraient être passibles d'emprisonnement pour avoir diriger leurs compagnies dans ce lamentable état. C'est de la fraude. Ma frustration est à son comble. Expliquez-moi, SVP. - Léon Poirier, St-Jean-sur-Richelieu

R- Pendant que le gouvernement américain avance 18 milliards de dollars aux constructeurs automobiles américains, le gouvernement canadien y va pour sa part d'une aide de 4 milliards (sous forme de prêt).

Vrai que les trois constructeurs américains ont grandement péché, par manque de prévoyance, par mauvaise stratégie, par vision aveugle à long terme, par une inadéquate gestion....

Le problème? Il en est un de calcul simpliste.

Qu'est-ce qui coûte actuellement le moins cher à la société (lire les gouvernements): laisser les constructeurs déclarer carrément faillite (entraînant des mises à pied massives, une forte hausse du taux de chômage, des fermetures de milliers de fournisseurs satellites, de concessionnaires, etc.) ou aider les constructeurs à mettre en place un ultime plan de survie?

Il semble que l'aide gouvernementale de 22 milliards soit la moins pire des deux options!

Reste à souhaiter que cette aide financière suffira à redonner de la jugeote aux décideurs de l'industrie américaine de l'auto. Un méchant défi!

L'or en barre ou en papier?

Q- La crise financière est si forte que la Réserve fédérale vient de réduire à zéro son taux directeur. Partout dans le monde, les banques centrales ont, elles aussi, abaissé leurs taux de façon majeure. Ces réductions de taux directeurs laissent entrevoir que ça va vraiment mal. Est-ce une bonne idée de se protéger avec une valeur refuge comme l'or (en pièces ou barre). Ce me semble d'autant plus intéressant qu'un de ces beaux jours, les fortes réductions de taux vont avoir pour effet de faire grimper l'inflation. - Mme R.

R- Comme investissement, je ne suis vraiment pas amateur de l'or en lingot, barre ou pièces de monnaie, aussi royale soit-elle. C'est encombrant. Vous devez laisser traîner cela dans un coffret de sûreté. Et en plus, il s'agit d'un placement absolument pas liquide. Bien sûr, il existe des endroits spécialisés pour acheter et vendre les pièces d'or. Je pense entre autres à la Maison de la monnaie (à Montréal), à la firme Kitco (Montréal, New York) et la Banque Scotia.

On peut également négocier de l'or en barre sous forme de contrats à terme.

Cela étant dit, si vous voulez vraiment vous servir de l'or comme investissement et valeur refuge, je considère nettement moins compliqué l'achat et la vente de titres des producteurs aurifères inscrits à la cote des Bourses.

Ne vous inquiétez pas: les titres aurifères suivront à la trace l'évolution du prix du précieux métal jaune. Et possiblement avec une plus grande volatilité, à la hausse comme à la baisse. Avec les aurifères, vous serez bien servi au royaume de la spéculation boursière. Bonne chance!

Dernière chance de sortir de la FTQ et de la CSN

Q- Avec mon REER du Fonds de solidarité, je m'étais résignée à perdre beaucoup, ne sachant pas, comme vous l'avez mentionné, que «le prix de l'action du populaire fonds des travailleurs est déterminé deux fois par année, aux six mois, soit le 30 novembre et le 31 mai», etc. Je croyais que c'était comme un fonds d'actions ordinaires et qu'il était trop tard pour ne pas subir une perte. Perte que je ne peux me permettre (je suis déclarée invalide). Je pense maintenant à transférer mon argent à Placements Québec. Avez-vous une meilleure suggestion? - Danielle T.

R- À la suite de ma chronique du 10 décembre dernier «Fonds FTQ: pas d'urgence à acheter», j'espère que beaucoup de retraités et pré-retraités ont profité de l'occasion pour liquider leurs actions du Fonds de solidarité de la FTQ (ou Fondaction de la CSN) en transférant en franchise d'impôt la valeur financière dans un autre REER ou FERR. Le transfert d'argent en franchise d'impôt doit se faire par l'entremise de l'institution qui reçoit le pactole. Veuillez vérifier auprès de votre institution financière.

Comme je le mentionnais, les actionnaires qui ont le droit de sortir leurs billes du Fonds de solidarité ont jusqu'au 4 janvier prochain pour vendre leurs actions à 25,05$, soit le prix qui avait été déterminé en fonction des résultats obtenus du 31 mai dernier. Chez Fondaction, le prix actuel de l'action est de 10,50$.

À compter du 5 janvier, le prix de l'action du Fonds de la FTQ et celui de l'action de Fondaction va chuter, reflétant la valeur du portefeuille au 30 novembre. Avec la fabuleuse crise financière que l'on vit depuis l'été dernier, il est évident que la valeur des actions du Fonds de solidarité et de Fondaction va fondre par rapport au prix actuellement en vigueur.

Les actionnaires qui peuvent sortir du Fonds de solidarité ont donc beau jeu pour ramasser une belle cagnotte d'ici le 4 janvier prochain. Les bureaux du fonds sont ouverts lundi et mardi prochains. Même chose pour les actionnaires de Fondaction de la CSN.

Fait à noter: pour pouvoir bénéficier du prix actuel, il faut que les deux fonds reçoivent les directives officielles sur les retraits d'ici le 4 janvier prochain, la poste en faisant foi.

D'autre part, les acheteurs ont intérêt, eux, à attendre au 5 janvier pour investir leurs économies dans le REER de la FTQ ou de la CSN.

Concernant Placements Québec? Il est évident que c'est actuellement un endroit relativement intéressant pour y réinjecter les épargnes de votre REER du Fonds de solidarité de la FTQ.

Les REER ET FERR de Placements Québec bénéficient d'une bonification de 1% la première année.

Placements Québec offre présentement 4% de rendement sur les obligations de cinq ans à taux fixe.

Sur ses obligations à taux progressifs (encaissables une fois l'an à la date d'anniversaire), le rendement va 2,25% l'an 1 à... 4,60% l'an 5 et jusqu'à 5,50% rendu à l'an 10.

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