Comme rien ne va plus à Wall Street, Bay Street s'effondre, tout comme les autres grandes places boursières du monde entier.

Comme rien ne va plus à Wall Street, Bay Street s'effondre, tout comme les autres grandes places boursières du monde entier.

À la suite de la décision de la Chambre des représentants américains de rejeter le plan de sauvetage de 700 milliards US proposé par l'administration Bush et la Réserve fédérale pour payer les pots cassés par les banquiers américains, les marchés boursiers nord-américains ont enregistré hier une autre magistrale débandade.

La «grande» question de l'heure: a-t-on atteint hier le niveau plancher de la présente crise boursière? Par plancher, on entend le niveau à partir duquel les grands indices boursiers repartiront à la hausse sur des bases solides. Par plancher, on entend également le niveau qui escompte toutes les mauvaises nouvelles boursières ou presque.

Depuis le début du mois de septembre, ce sont les catastrophes bancaires qui alimentent la violente déconfiture boursière. La crise américaine des hypothèques à risque (subprimes) est en train de faire couler des banques partout dans le monde. Il ne se passe pas une journée sans qu'on découvre une nouvelle histoire d'horreur bancaire.

Et toutes ces histoires d'horreur bancaire ont forcément un effet domino sur les sources de crédit qui font tourner la planète économique et financière. Voilà pourquoi, de façon simpliste, tous les secteurs boursiers (à l'exception des aurifères) subissent présentement un violent choc.

On est dans une spirale baissière La Bourse baisse parce que les investisseurs institutionnels sont sur la déprime. Ces derniers laissent tomber une portion de leurs titres parce que la Bourse tombe de plus belle. Ils se disent qu'ils rachèteront à meilleurs prix plus tard.

Quand?

Historiquement parlant, je serais porté à croire que le niveau plancher de la présente crise boursière ne devrait pas être trop loin. Personnellement, je trouve que les creux atteints hier devraient suffire! Voyons le désastre ensemble.

Par rapport à son sommet des 52 dernières semaines, le principal indice de la Bourse de New York, le S&P 500, accusait hier à la fermeture une baisse de 29,8%.

Le NASDAQ, lui, a bouclé la séance d'hier en chute de 30,7% par rapport à son haut des 12 derniers mois. Et en ce qui concerne le Dow Jones, il affichait une débandade de 27% par rapport à son record des 52 dernières semaines.

Pendant ce temps-là, la Bourse canadienne subissait malheureusement le même sort et enregistrait de très fortes baisses. En cours de séance hier, le principal indice de la Bourse de Toronto a touché un creux de 11 171 points, ce qui donnait un repli de 26,3% à comparer au récent record historique (15 154 points) atteint cette année.

Pour sa part, la Bourse de croissance de Toronto a poursuivi sa magistrale déconfiture. Elle accuse présentement une chute de 57% par rapport à sommet des 52 dernières semaines.

En ce lendemain de chute boursière, une chose m'apparaît évidente: il y aura adoption du plan de sauvetage des banquiers américains et la Bourse repartira à la hausse.

J'en rêve!