«Nous voulions une dynamique «différente», inhabituelle, entre les enfants.» Ainsi parle John Francis Daley, sourire aux lèvres, lueur un brin machiavélique dans le regard. Et ainsi sont «nés» James et Kevin. Oui, quand on les appelle ensemble, ça donne «Kevin, James!» et c'est voulu: «On avait pensé avoir une autre famille avec un Tommy, un Lee, un Jones; et ainsi de suite», note Jonathan Goldstein.

Bref, James et Kevin. Et leur relation, tout sauf fraternelle, «s'épanouit» lorsqu'ils se retrouvent coincés sur le siège arrière de la Tartan Prancer conduite par leur père, Rusty Griswold en personne.

Incarné par Skyler Gisondo, James est l'aîné. Mais c'est lui qui est maltraité - pas qu'un peu - par le minuscule Kevin (Steele Stebbins). Amusant combien, lors des rencontres avec les médias, le plus âgé (il vient d'avoir 19 ans) se montrait protecteur envers le plus jeune (11 ans), s'assurant qu'il ait son lot de questions et l'espace pour y répondre. On était loin de l'état de guerre sévissant pendant la quasi-totalité des 99 minutes que dure le long métrage.

Bribes de conversation...

À PROPOS D'ED HELMS

SKYLER: «Il a un visage ridiculement expressif, c'était extrêmement difficile de rester sérieux avec lui. Entre les prises, ça peut aller. Mais quand on tournait, c'était plus... problématique», fait celui qui a aussi eu Ben Stiller pour papa (dans Night at the Museum - Secret of the Tomb).

STEELE: «On a passé beaucoup de temps dans l'auto parce que c'était compliqué et long d'y entrer et d'en sortir. Pour passer le temps, alors, on échangeait des blagues et on faisait des jeux-questionnaires», raconte celui qui a été complètement largué quand ses «parents» se sont mis à parler de vieux films. «Vieux» signifiant datant d'il y a une bonne dizaine d'années...

L'ART DE JURER

STEELE: Kevin n'a pas la langue dans sa poche et il jure comme un charretier. «Ça faisait un peu bizarre au début parce que je ne suis pas comme ça naturellement. Et ma mère m'a bien prévenu: ça allait sur le plateau, mais que je ne fasse jamais ça à la maison. Elle n'a pas à s'inquiéter, je pense que j'ai sorti là tout ce que j'avais à jurer pour toute ma vie!»

L'ART DE RECEVOIR LES COUPS

STEELE: «La dynamique entre Kevin et James m'était un peu familière parce que, plus jeune, c'est moi qui terrifiais ma grande soeur. Mais les choses se sont placées depuis.»

SKYLER: «Ah! Si j'avais fait des trucs comme ça à mes frères, ils m'auraient détruit il y a longtemps», pouffe celui qui a deux frangins plus âgés que lui - et une soeur, elle aussi son aînée. Comprendre qu'il y a eu du défoulement pour lui sur le plateau de Vacation. «J'aime être mon personnage», avoue-t-il.

DEVENIR ACTEUR

STEELE: «Quand j'étais à la garderie, un de mes amis avait joué dans une publicité et c'était la chose la plus cool au monde pour moi. Alors je me suis mis en tête de faire ça aussi. Je veux dire, tourner un commercial. Sur le coup, je n'ai pas pensé à plus que ça.» Son excuse: il avait trois ans, peut-être quatre.

SKYLER: «J'ai toujours voulu être acteur. Pendant un voyage en Californie, mes parents ne comprenaient pas trop pourquoi, sur la promenade de Santa Monica, j'avais posé mon chapeau sur le sol et dansais. Ma soeur, elle, faisait comme si elle ne me connaissait pas.»

LES ROAD TRIPS EN FAMILLE

STEELE: «On en a fait beaucoup. Beaucoup trop.»

SKYLER: «On en a fait un. De six heures.» Rires. «Quoi?! C'était long!»