Combiner le succès de Twilight et Harry Potter est probablement le rêve de tout studio hollywoodien. Les frères Weinstein et leur mini-major tentent l'aventure avec Vampire Academy, un film qui vise sans complexe le public des deux sagas pour ados.

Le film, qui sort vendredi en Amérique du Nord, est réalisé par Mark Waters, un spécialiste des comédies romantiques et adolescentes, auteur notamment de Freaky Friday (2003), Lolita malgré moi (2004) et Et si c'était vrai (2005).

Pour Vampire Academy, il a fait équipe pour la première fois avec son frère Daniel Waters, scénariste de Batman, le défi et Demolition Man, pour adapter le premier des six livres à succès de l'Américaine Richelle Mead - avant peut-être de continuer la saga, si le film marche en salles.

L'histoire se déroule à la St. Vladimir Academy, où Rose (Zoey Deutch) et Lissa (Lucy Fry) sont ramenées manu militari après un an d'école buissonnière.

Dans le monde inventé par Richelle Mead, trois races de vampires peuplent la Terre: les Strigoi (immortels et cruels, toujours à l'affût de sang frais), les Moroi (mortels et pacifiques, mais se nourrissant aussi de sang humain) et les Dhampir, mi-humains mi-vampires, mortels et omnivores, chargés de protéger les Moroi.

Rose est une Dhampir et veille sur Lissa, une princesse Moroi, héritière de la dynastie des Dragomir et appelée à régner. Leur retour à la «Vampire Academy» va semer la pagaille et révéler jalousies, trahisons et dangers multiples.

«Oui, ce sont des vampires, oui il y a des menaces et des tribulations pour échapper au danger. Mais au final, c'est une histoire d'amitié entre deux filles qui représentent tout l'une pour l'autre», expliquait Zoey Deutch lors de la présentation du film à la presse à Beverly Hills. «Et cette amitié est leur priorité, avant même les garçons».

Ton très ironique

Le film, produit par The Weinstein Company, la société de production et de distribution des frères Weinstein, emprunte à Twilight et Harry Potter, mais aussi à Hunger Games et à Paranormal Activity, autant de sagas extrêmement populaires chez les adolescents et les jeunes adultes.

Sa seule véritable originalité est le ton général, très ironique, illustré par le personnage de Rose, dans le second degré permanent.

«Daniel Waters a écrit des dialogues ironiques et caustiques. Je ne sais pas comment il a fait pour entrer aussi parfaitement dans la tête d'une adolescente de 14 ans. C'est presque un peu inquiétant, quand on y pense... Mais j'aimais beaucoup toutes ces petites vannes», commente Zoey Deutch.

L'humour est aussi, selon elle, ce qui différencie quelque peu le film du livre, beaucoup plus sérieux. Dans le film, «il y a beaucoup plus de blagues saupoudrées tout au long de l'histoire», dit-elle. «Et je pense que c'est nécessaire, car il y a tellement d'éléments de narration dans un livre, que si vous l'adaptez tel quel pour le grand écran, ça peut vite devenir épuisant».

Si le film est centré autour de la relation entre Rose et Lissa, il a cependant sa romance de rigueur entre la princesse et un pâle et mystérieux Moroi (le Britannique Dominic Sherwood).

Or quand on dit «vampire pâle et mystérieux», on pense immanquablement à Edward Cullen de Twilight, interprété par un autre Britannique, Robert Pattinson. N'est-il pas difficile de prendre la relève?

«J'espère que nous avons réussi à créer de grandes différences» entre les deux personnages, déclare Dominic Sherwood. «Je pense que (Robert Pattinson) est formidable. Je ne l'ai jamais rencontré mais il a l'air d'être une personne remarquable. Et nous avons le même agent».

«Mais je ne veux pas être «le prochain untel». Je veux que l'on me voit comme le premier Dominic Sherwood. Je ne souhaite pas être dans l'ombre de quelqu'un ou me glisser dans ses pas. Je veux tracer mon propre chemin», assure l'acteur.