De Bad Boys à Pearl Harbor, en passant par The Rock et Armageddon, Michael Bay a établi sa réputation à grands coups de films tapageurs et populaires. Puis vint The Island...

«Le film a quand même obtenu un certain succès à l'étranger», tient quand même à préciser le cinéaste, sans grande conviction.

Vrai que le choc du désastre annoncé a quand même pu être amorti grâce à la sortie planétaire, mais le fait est que Michael Bay a eu à composer avec la notion d'échec pour la première fois de sa carrière.

«Quatre mois avant la sortie de The Island, je savais que nous étions déjà dans de beaux draps, concède Bay. Cela dit, cet écueil ne change absolument pas mon approche. Je tenais d'ailleurs à tourner un autre film le plus rapidement possible. Je me suis lancé dans Transformers à peine trois semaines après avoir fini The Island

Le réalisateur suscite en tout cas des réactions très tranchées, tant de la part du public que des gens de la profession. «On l'aime ou le déteste, affirme Shia Labeouf. Avec lui, il n'y a pas de zone grise.»

Le principal intéressé ne camoufle pas ses propres insécurités par rapport à l'exercice de son métier.

«À Hollywood, tu réalises un film et tu es au chômage le lendemain, fait remarquer Bay. Voilà comment ça fonctionne. J'avoue que je trouve cela difficile par moments. J'ai parfois tellement peur que tout s'arrête du jour au lendemain que je reporte sans cesse le projet de petit film intimiste que je traîne depuis des années.»