En 2001, le monde découvrait Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint. Les interprètes de Harry Potter, Hermione Granger et Rupert Grint arriveront prochainement au terme de ce «contrat» puisque Harry Potter et l'Ordre du phénix, à l'affiche dès mercredi, est le cinquième des sept films que comptera la série basée sur les romans de J.K. Rowling. Petit saut dans le futur en leur compagnie.

Pendant des années, quand on leur a demandé ce qu'ils feraient une fois le dernier «Harry Potter» dans la boîte, Daniel Radcliffe et Rupert Grint ont répondu qu'ils espéraient continuer à travailler comme acteurs. Emma Watson s'est toujours montrée plus évasive, évoquant même un désir de devenir biologiste marine. À l'époque ils n'avaient pas 12 ans ou à peine. Ils approchent de la majorité et le dernier coup de manivelle des films qui les ont propulsés au rang de vedettes sera donné en 2010.

Alors, leurs projets d'avenir?

«Je voudrais continuer à jouer, à faire des choses intéressantes et différentes, des choses difficiles. J'espère avoir des défis à relever, afin de ne pas tomber dans l'autosatisfaction», a répondu Daniel Radcliffe lors d'une conférence de presse tenue à Londres le mois dernier, en vue de la sortie de Harry Potter et l'Ordre du phénix, réalisé par David Yates. L'interprète de Harry Potter a aussi mentionné son désir d'écrire, peut-être de la poésie.

Et, bien sûr, le théâtre. Celui qui a récemment déclenché une tempête médiatique en se montrant flambant nu sur une scène londonienne où, dans Equus, il tenait le rôle du jeune homme obsédé par les chevaux, souhaite remonter sur les planches. «L'expérience de la scène a été phénoménale. À ce moment-là, c'était exactement ce dont j'avais besoin», poursuit celui qui multiplie les rôles d'orphelins: outre Harry Potter, il a incarné David Copperfield dans une série télévisée britannique et il est l'un des quatre garçons abandonnés dans December Boys de Rod Hardy, qu'il a tourné en 2005 dans l'arrière-pays australien.

«Plus tard cette année, je vais aussi tourner dans le téléfilm My Boy Jack, de Brian Kirk. C'est l'histoire de Rudyard Kipling, qui part à la recherche de son fils de 17 ans, porté disparu pendant la Première Guerre mondiale», termine celui qui, en effet, semble en bonne voie pour continuer à vivre du septième art.

Chose sur laquelle mise aussi Rupert Grint. Mais son horaire est passablement moins chargé que celui de son copain. Bref, rien de concret pour l'instant. «Si ça ne marche pas, je pourrai toujours me rabattre sur la vente de crème glacée», s'amuse celui qui incarne Ron et qui s'est acheté, comme ça, parce qu'il en avait envie... et les moyens, un camion de crème glacée.

Du côté d'Emma Watson, les choses sont moins coulées dans le béton. Si elle ne parle plus biologie, l'interprète de Hermione, qui a hésité avant de signer ses contrats pour les deux derniers films de la série - elle voulait s'assurer que «ces marathons de 10 mois que sont ces tournages» ne nuiraient pas à ses études - ne peut dire précisément ce qu'elle veut faire sous les projecteurs parce que «vraiment, dans ce milieu, les choses sont imprévisibles et ne dépendent pas de vous».

«Mais j'aimerais faire du théâtre et tourner dans un film d'époque. Et puis... bien, j'aime beaucoup chanter. Je souhaiterais participer à un projet dans lequel il y a de la musique. Mais ne vous inquiétez pas, le disque n'est pas pour tout de suite!» lance en riant celle pour qui les études demeurent essentielles. Elle s'intéresse à la littérature anglaise, à la géographie, à l'art et à l'histoire de l'art. Et se dit prête à «attendre le bon projet» avant de s'engager.

«Et si rien fonctionne, il y aura toujours la crème glacée», s'esclaffe Daniel Radcliffe. Aussitôt imité par ses deux copains.


Les frais de voyage ont été payés par Warner Brothers