La jeune cinéaste canado-américaine Anne-Sophie Dutoit tiendra une première projection-test de son long métrage Faded Memories ces jours-ci à Montréal. Le film tourné en HD, doté d'un budget d'environ un million de dollars canadiens, sortira l'été prochain aux États-Unis et au Canada.

De passage à Montréal dans le cadre, entre autres, de la Soirée des Personnalités La Presse/Radio-Canada 2007, la cinéaste de 16 ans, qui est la petite-fille de l'ex-chef de l'OSM, Charles Dutoit, s'est dite «très heureuse» de cette première expérience en long métrage sur un tournage de trois semaines.

«Tourner un long métrage, c'est exactement comme en faire un court, sauf que ça prend davantage de temps. Tout le monde dans l'équipe s'est montré très respectueux avec moi, comme quoi l'âge n'a pas d'importance», a-t-elle souligné en entrevue hier.

Après deux courts métrages primés, la cinéaste a écrit le scénario, réalisé et tenu le premier rôle dans ce film de 99 minutes qui pourrait être coupé quelque peu après la projection-test de Montréal, à laquelle assistera le producteur Pierre Ewen. Des projections auront également lieu à Los Angeles auprès de trois distributeurs potentiels.

«On devrait trouver un distributeur pour Montréal afin d'y présenter le film également en version doublée, dit-elle. Je veux tourner aussi au Canada l'un de mes deux prochains projets, Blue Winter

Faded Memories est un drame romantique qui met en vedette le jeune acteur de téléroman américain Brock Vincent Kelly et une amie de la cinéaste, Marika Devan, en visite pour la première fois à Montréal.

«Anne-Sophie était très bonne comme réalisatrice. Elle n'avait pas l'air d'avoir 16 ans. Moi, je joue la méchante dans le film, un rôle super!», de dire la jeune actrice, fille du producteur Bruce Devan, qui a travaillé, entre autres, avec le réputé Ridley Scott. Malgré des entrevues au Los Angeles Times - à la une du cahier des arts récemment - et dans les stations de télévision locales, Anne-Sophie Dutoit garde les pieds sur terre.

«Je suis une personne humble. Durant le tournage, on manquait de loges, alors je prêtais la mienne aux acteurs. De toute façon, je n'ai jamais eu deux minutes de répit», conclut-elle.