Si Romaine par moins 30 a une réalisatrice et une tête d’affiche française, le film n’en a pas moins été tourné par une équipe québécoise. «Il y a des choses que je n’aurais pas eu la prétention de faire, alors que je ne suis pas québécoise», tranche la réalisatrice Agnès Obadia.

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Pour tourner dans le froid, au Québec, quoi de mieux en effet que des spécialistes? «Quand on tourne dans des conditions extrêmes, il faut le faire avec des gens aguerris. Je n’ai d’ailleurs jamais tourné avec une aussi grosse équipe», note la réalisatrice.

Entre les plateaux français et les plateaux québécois, Agnès Obadia a noté, entres autres, la grande efficacité des équipes québécoises.

«C’est moins bordélique, moins bricolé qu’un tournage français, mais j’avais parfois aussi besoin de m’échapper, de décider des choses au dernier moment. Ce n’était pas toujours bien pris mais c’est ma façon de faire un film», dit-elle.

Autre différence : le processus de casting. «En France, c’est compliqué de faire passer un essai à un acteur», constate-t-elle. Sandrine Kiberlain a accepté de faire un essai avec la réalisatrice.

Quant aux comédiens québécois, tous ont passé une audition.

Le jeu des acteurs d’ici est «plus latin que le jeu français, plus naturaliste», croit-elle. C’est aussi parce qu’il «ne bougeait pas» qu’il a été retenu, plaisante Pierre-Luc Brillant.

«J’ai compris que le style des Français est plus dans le non-jeu, d’en faire le moins possible, alors qu’au Québec c’est l’inverse, on est très exubérants», dit-il.