À 24 ans, Zac Efron change progressivement son image d’idole des jeunes pour gagner le camp des acteurs plus « sérieux ». The Lucky One constitue l’une des premières étapes de sa transformation.

Zac Efron a fait rêver bien des adolescents à l’époque de la série des High School Musical. Au point où la transition entre le statut d’idole des jeunes et celui d’acteur mûr pour des rôles plus costauds s’annonçait difficile. Dans The Lucky One, le jeune homme incarne un marine américain ayant survécu à une attaque en Irak.

« Honnêtement, j’ai eu très peur, a confié Zac Efron lors d’une rencontre de presse tenue récemment à Los Angeles. J’ai adoré le scénario à la lecture, mais à mes yeux, ce rôle n’était pas pour moi. Plein d’autres acteurs auraient été naturellement plus crédibles dans la peau d’un marine. Je ne suis tellement pas de la même espèce qu’eux ! »

Très attiré par le projet, Efron a néanmoins affronté ses craintes. Il a saisi l’occasion de pousser sa démarche plus loin.

« J’adore faire des recherches pour un rôle, dit-il. Mes rencontres avec les marines ont été très enrichissantes. Et aussi très émotives. Il n’y avait aucun épanchement, cela dit. Mais quand tu parles avec ces gens, tu sens qu’ils ont vécu des choses que ne vivront jamais ceux qui ne sont pas allés au front. Même s’ils ne l’extériorisent pas, leur émotion est très vibrante. »

Un drame romantique

Réalisé par le cinéaste australien Scott Hicks, dont le plus haut fait d’armes à ce jour reste Shine, The Lucky One est une adaptation d’un roman de l’auteur à succès Nicholas Sparks. C’est dire qu’il s’agit ici avant tout d’un drame romantique. Efron incarne un soldat souffrant d’un syndrome post-traumatique, qui se met en tête de traverser les États-Unis pour retrouver une jeune femme inconnue apparaissant sur une photo qu’il a ramassée en Irak à l’endroit où ont péri tous ses camarades. Taylor Schilling, vue dans la série télévisée Mercy, se glisse dans la peau de la jeune femme, et l’incomparable Blythe Danner interprète la grand-mère de cette dernière.

« Logan est un homme de peu de mots qui a vécu des choses tragiques, explique Zac Efron. Je me suis quand même fait un devoir de ne pas aborder le personnage de façon trop intime afin qu’il ne me suive pas constamment pendant le tournage. Le fait d’avoir tourné à La Nouvelle-Orléans a beaucoup aidé à cet égard. C’est l’une des villes les plus festives d’Amérique ! »

Scott Hicks affirme de son côté avoir été contaminé par l’enthousiasme de la vedette masculine de son film. Et impressionné par son humilité.

« Avec le statut qu’il a auprès des jeunes, Zac aurait très bien pu agir en vedette sur le plateau, mais il a mis de côté toute vanité personnelle, indique le réalisateur. Il faut dire que le rôle est très différent de ceux qu’il a incarnés auparavant. Zac s’est transformé complètement. Il tenait à être crédible en toutes circonstances. Au point où il était prêt à faire tout ce que j’aurais pu lui demander. Cette générosité n’est pas l’apanage de tous les acteurs ! »

Efron n’hésite pourtant pas à dire qu’il s’est contraint à faire des choses difficiles au bénéfice du personnage.

« D’abord, je me suis entraîné sous la supervision d’un Navy Seal pour prendre du muscle, explique-t-il. J’ai aussi dû suivre une diète très stricte. Puis, j’ai dû tourner des scènes de combat avec de vrais marines qui ont tenu des rôles de figurant. C’est dire que j’étais devant tous ces vrais héros, à essayer de les imiter ! Ils ont été incroyablement gentils et indulgents avec moi. Je crois qu’ils ont bien vu la passion que nous avons mise pour que leur travail soit montré de la façon la plus crédible possible. »

Une formule ?

Plusieurs romans à succès de Nicholas Sparks ont déjà eu droit à leur adaptation au cinéma. Message in a Bottle, A Walk to Remember, Dear John, et bien sûr The Notebook, s’inscrivent tous dans le même courant.

« Je n’ai pourtant pas eu le sentiment de suivre une formule avec The Lucky One, soutient le réalisateur Scott Hicks. Bien sûr, les admirateurs des romans de Nicholas vont retrouver la même atmosphère, mais l’histoire me semblait d’autant plus différente cette fois qu’un enfant y joue un rôle clé. »

Zac Efron poursuit par ailleurs sa transformation en prêtant son talent à un film indépendant, toujours sans titre, réalisé par Ramin Bahrani. Il sera aussi la tête d’affiche de The Paperboy, dont le tournage est terminé. Dans ce drame réalisé par Lee Daniels (Precious), le jeune acteur donne notamment la réplique à Nicole Kidman, John Cusack, Matthew McConaughey et Scott Glenn.

The Lucky One (Le porte-bonheur en version française) prend l’affiche le 20 avril.
Les frais de ce voyage ont été payés par Warner Bros.