Film documentaire consacré à la préparation et au voyage de Guy Laliberté dans l’espace, Toucher le ciel a été présenté en première médiatique mercredi soir dernier à l’Excentris. Pour l’occasion, le grand patron du Cirque du Soleil a multiplié les entrevues.

L’homme était souriant et affable, mais le temps alloué à chaque média était très limité. En 3 minutes et 34 secondes, nous lui avons posé trois questions et quart.

Qu’aimez-vous d’Adrian Wills comme réalisateur ?

Cela fait plusieurs fois que le Cirque du Soleil travaille avec lui. Je l’aime comme personne. Il est intègre. Il se met au défi et se provoque à porter un regard différent sur les choses. C’est ce que j’aime de lui. Au départ, je l’ai appelé et lui ai proposé trois idées de projets. Ce qui en est ressorti fut une tout autre idée. Le film rend hommage à l’exploration spatiale en montrant une personne normale qui vit une expérience de préparation. Ce qu’il a fait est fantastique.

Avez-vous vécu une forme de « déprime » en revenant de l’espace ?

En fait, j’ai connu un down qui n’était pas lié au voyage. La semaine de mon retour, nous avons perdu notre premier artiste, mort à l’entraînement. C’était la première journée où j’étais libéré de ma quarantaine. Je célébrais avec mes amis à Moscou lorsque j’ai reçu cet appel m’informant de la mort d’un artiste. Cela a coupé court au high que j’ai eu. Il a fallu du temps pour revenir dans ce rêve-là. C’est en faisant le livre Gaïa, en replongeant dans mes photos, que j’ai pu revivre les états d’âme que j’ai eus en voyageant.

Quel effet le voyage a-t-il eu sur votre fondation, One Drop ?

Toute la couverture que nous avons eue a fait connaître très rapidement la fondation à l’échelle internationale. Je savais qu’en faisant ce voyage, j’allais attirer les médias. Je me suis dit que, si j’étais pour vivre cela, on allait essayer de maximiser les retombées sur la mise en place de la fondation. Nous avons eu la mission poétique et sociale qui a eu son impact. [...] Cela a permis d’ouvrir plein de portes à de grandes fondations, à des entreprises et à des individus piqués de curiosité quant à One Drop. Le fait d’être associé à quelque chose de scientifique nous a aussi ouvert des portes, nous a donné de la crédibilité auprès d’organismes et de fondations travaillant en science. À mon avis, cela a permis de tendre des ponts qui, autrement, n’auraient pas pu être tendus aussi rapidement.

Très rapidement, qui est votre héros de l’espace préféré ?

Superman ! (rires)

Toucher le ciel prend l’affiche vendredi prochain.