La mère de feu Tupac Shakur cherche à empêcher l'ancienne étiquette du rappeur, Death Row Records, de vendre des enregistrements de son fils n'ayant pas encore été commercialisés dans le cadre d'un règlement en matière de faillite.

Afeni Shakur a demandé vendredi une injonction du tribunal fédéral de commerce contre le label, affirmant que Death Row Records tentait de vendre des enregistrements de Shakur qui appartenaient à la succession du rappeur.

Des enregistrements n'ayant pas fait l'objet d'une mise en vente ont été remis aux ayants droit, selon leur avocat Donald N. David, dans le cadre d'un accord de 1997 avec l'étiquette de disques.

Mais dans le cadre de la procédure de faillite de Death Row, il a été révélé qu'une publicité sur des enregistrements de Tupac non encore sortis avait été faite et qu'ils étaient présentés comme le joyau de la couronne des avoirs de l'étiquette, a expliqué M. David.

Afeni Shakur et la société qu'elle a créée ont demandé une injonction contre l'étiquette, ce dernier n'ayant pas confirmé que les chansons n'entreraient pas dans le cadre du règlement sur la faillite, a ajouté l'avocat.

D'après lui, le tribunal devrait examiner cette requête dans un délai d'un mois, et décider s'il autorise le label à sortir un album avec les titres qui n'ont pas été commercialisés afin de lui permettre d'éponger ses dettes.

Dans les années 1990, Death Row était le label de rappeurs superstars tels que Snoop Dogg, Dr. Dre et Shakur. Le vent a commencé à tourner lorsque Tupac Shakur a été abattu par balles en 1996. Après sa mort, Death Row et la famille de l'artiste sont convenus d'un règlement financier - d'un montant non communiqué - sur fond d'allégations d'escroquerie de l'étiquette à l'égard de Shakur, selon M. David.

Le propriétaire de Death Row Records, Marion «Suge» Knight, a cherché à se placer, tout comme la compagnie, sous la protection de la loi sur la faillite en avril 2006.