La presse suisse déconseillait mercredi à Johnny Hallyday de rentrer en France, estimant que le chanteur payerait plus d'impôts dans son pays malgré les réformes fiscales promises par le président-élu Nicolas Sarkozy.

«Si, en dépit du bon sens, Johnny décidait de rentrer en France, il faudrait qu'il passe à la caisse», résumait le tabloïd Le Matin, au lendemain des déclarations de la femme du rocker, Laeticia, annonçant que le couple rentrerait certainement" en France à la suite de la victoire électorale de M. Sarkozy.

Evoquant les liens entre le futur chef de l'Etat et le musicien, le journal observe que l'amitié n'a pas de prix, mais dans ce cas, elle se chiffrerait en millions de francs (suisses).

L'annonce en fin d'année dernière de l'installation de Johnny Hallyday dans un chalet de Gstaad (ouest), station de sports d'hiver huppée où il bénéficie d'un forfait fiscal très avantageux pour les grandes fortunes, avait défrayé la chronique.

Selon Le Matin, une fois passée l'euphorie de la victoire de Nicolas Sarkozy, les Hallyday prendront certainement le temps de réfléchir et ne manqueront pas de consulter des spécialistes de la fiscalité. Tous leur déconseilleront de retourner en France.

Le journal, qui s'est chargé d'en consulter deux, observe que les réformes fiscales promises ne seront pas appliquées du jour au lendemain et qu'un retour de la gauche au pouvoir pourrait les annuler. Alors qu'en Suisse, les règles fiscales sont instaurées depuis très longtemps et leur réforme paraît impossible.

Andreas Hurni, le maire de Gstaad interrogé par le quotidien, reconnaît qu'un départ de Johnny serait une perte pour l'image de Gstaad, mais pas pour ses finances: ses impôts ne sont pas considérables.