Patrick Huard s'est vidé le coeur mercredi après la parution d'un article révélant qu'il avait refusé de se rendre à Paris en classe économique pour aller faire la promotion de son film Les 3 P'tits Cochons dans le cadre de l'événement Cinéma du Québec.

Au risque de passer encore une fois pour une prima donna, Patrick Huard s’est défoulé en disant qu'il y a, dans le milieu du cinéma, un manque flagrant de respect envers les acteurs et les réalisateurs et que ceux-ci sont mal rémunérés.

L'humoriste, comédien et réalisateur a proféré plusieurs reproches aux producteurs et distributeurs de films québécois pour expliquer que sa décision de refuser le billet d'avion que lui offrait la Sodec (Société de développement des entreprises culturelles) pour se rendre à Paris n'a rien à voir avec le confort des sièges, mais plutôt avec le respect qu'il aimerait qu'on accorde au travail des artisans du cinéma.

Patrick Huard affirme qu'avec Les 3 P'tits Cochons, il y a des gens qui ont fait beaucoup d'argent et il s'attendait juste à un peu de reconnaissance pour sa contribution au succès du film.

En déballant son sac mercredi, Patrick Huard a dévoilé certains chiffres. Par exemple, pour avoir travaillé durant deux ans comme réalisateur du film Les 3 P'tits Cochons, il a gagné 160 000 $, une somme qu'il a partagée avec son gérant et de laquelle il a déduit ses dépenses et payé des impôts. Il lui est resté entre 48 000 $ et 52 000 $.

Selon lui, toute la structure des contrats de cinéma, désuète, est à revoir avec les succès du cinéma québécois d'aujourd'hui.