Le cinéaste américain Steven Spielberg a de nouveau écrit au président chinois Hu Jintao pour demander que Pékin fasse pression sur Khartoum pour mettre fin au «génocide» au Darfour.

Dans cette lettre, écrite le 15 novembre mais rendue publique jeudi, le cinéaste affirme que la situation s'est détériorée dans la province de l'ouest du Soudan depuis une première missive adressée en avril au président chinois.

«Aussi, je vous écris maintenant avec un sens accru de l'urgence, dans l'espoir que la Chine redoublera d'efforts pour faire pression sur le Soudan pour parvenir à un accord de paix équitable et, enfin, mettre fin au génocide», écrit M. Spielberg.

«Les liens économiques, militaires et diplomatiques de la Chine avec le gouvernement du Soudan vous donnent l'influence et l'obligation de faire pression pour le changement», poursuit-il.

Le cinéaste a demandé à Pékin de fournir des hélicoptères et des véhicules lourds de transport à la force conjointe de maintien de la paix des Nations unies et de l'Union africaine et de réclamer aux autorités soudanaises de ne pas entraver le déploiement de cette force au Darfour.

«Sans l'insistance de la Chine, je crains que le Soudan joue la montre», écrit le réalisateur de La liste de Schindler qui collabore avec les autorités chinoises dans la perspective des Jeux olympiques de 2008 à Pékin.

La collaboration de Steven Spielberg avec les autorités chinoises dans le cadre des JO organisés en Chine en 2008 a été critiquée par l'actrice américaine et ambassadrice itinérante de l'UNICEF Mia Farrow.

La guerre civile et ses conséquences au Darfour ont fait 200 000 morts et deux millions de déplacés en quatre ans, selon des organisations internationales.