Le succès du film 120 battements par minute de Robin Campillo, qui raconte l'histoire d'Act Up-Paris dans les années 90 et qui a remporté six Césars, a causé des problèmes au sein même de l'organisation, dont les dirigeants ont démissionné en bloc samedi.

Dans un communiqué, l'ancienne équipe évoque une «transition brutale» créée par l'engouement pour le film, qui a apporté à Act Up un nouvel afflux de militants «déjà politisés et expérimentés dans d'autres luttes, notamment antiracistes».

Le clash ne semble pas avoir abouti à une cohésion, selon le comité démissionnaire. «Le travail d'expertise, arme d'Act Up-Paris, au-delà de l'image, a été relégué au dernier plan, au profit du commentaire permanent et de la critique-spectacle.»

«Où lutterons-nous maintenant contre le sida? Certainement plus à Act Up-Paris!», ont annoncé les anciens coprésidents, Rémy Hamaï et Mikaël Zenouda, sur les réseaux sociaux, où la chicane se poursuit entre les militants d'hier et d'aujourd'hui.