Les accusatrices de Harvey Weinstein ont été entendues car le pouvoir du producteur américain «déclinait», estime l'actrice Rachel Weisz dans une entrevue au Evening Standard Magazine publiée jeudi.

Plus d'une centaine de femmes ont accusé Harvey Weinstein de harcèlement sexuel, d'agression sexuelle ou de viol depuis la publication d'un article du New York Times, le 5 octobre, les faits allégués s'étalant sur plus de vingt ans.

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Rachel Weisz, 47 ans, est l'amie de l'actrice britannique Sophie Dix, qui accuse le producteur de l'avoir agressée dans une chambre d'hôtel quand elle avait 22 ans.

«Mon amie Sophie Dix en parle depuis les années 1990. Elle racontait son histoire à quiconque voulait bien l'écouter ces vingt dernières années. Et personne ne semblait y accorder de l'importance», raconte l'actrice anglo-américaine.

Qu'est-ce qui a changé? «Je pense que son pouvoir déclinait», a répondu Rachel Weisz.

«C'est la même chose avec Bill O'Reilly, la même chose avec Charlie Rose» (deux présentateurs télé accusés de harcèlement sexuel et comportements déplacés), «c'est une question d'argent - ils ne ramenaient plus autant d'argent qu'avant. Ce n'est pas une opinion optimiste mais tout ça c'est une question de pouvoir et d'argent», estime l'actrice.

«Espérons que de vrais changements structurels sortent de tout ça. Que les femmes qui n'ont pas d'énormes plateformes sur Twitter, qui sont infirmières ou employées de bureau, sentent qu'elles peuvent parler à leurs patrons si cela leur arrive», a encore dit Rachel Weisz.