L'acteur argentin s'est imposé sur la scène cinématographique grâce à sa performance dans 120 battements par minute, un film de Robin Campillo, Grand Prix à Cannes. Son moment: L'ovation réservée au film après la projection officielle à Cannes.

«Je ne vous dirai pas que ce fut la montée des marches au Festival de Cannes, car j'ai du mal à composer avec ce concept, beaucoup trop idéalisé. Ça met trop en contraste des gens qui sont mis en lumière, qu'on place là pour faire rêver des gens dont on présume qu'ils ont des vies plus "ordinaires". Or, la richesse d'une vie, sa joie, peut se trouver partout, dans n'importe quel contexte. Ce contraste m'apparaissait d'autant plus flagrant que je rentrais alors d'un voyage de trois mois, loin de tout glamour et de tout artifice. 

«En revanche, il est certain que l'ovation de 20 minutes qui a marqué la fin de la projection officielle de 120 battements par minute fut un moment hyper fort, hyper intense, auquel nous ne nous attendions pas. On sentait vraiment la sincérité de l'émotion qu'ont éprouvée les spectateurs dans la salle du Théâtre Lumière. J'en garderai toujours le souvenir.»

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

L'acteur argentin Nahuel Pérez Biscayart