Lancé en primeur plus tôt cette semaine aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal, dans sa version intégrale de 183 minutes, Les dépossédés a pris l'affiche hier dans une «version d'exploitation commerciale», amputée de 105 minutes, au cinéma Beaubien (Montréal), au cinéma Le Clap (Québec) et au cinéma le Tapis rouge (Trois-Rivières).

La version intégrale sera cependant présentée à quelques reprises encore à la Cinémathèque québécoise, les 20, 21, 27, 28, 29 et 30 novembre.

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Tourné au Malawi, en République démocratique du Congo, en Inde, en Suisse, au Brésil et au Québec, ce film est un voyage impressionniste au coeur de la paysannerie mondiale.

Il dresse le constat implacable des ravages de la mondialisation sur la vie des producteurs qui se font saigner à blanc, au profit de l'agriculture industrielle.

Fruit de cinq ans de travail et de recherches, ce film s'inscrit dans la démarche sociale de Mathieu Roy, six ans après Surviving Progress.

Il propose aussi, du moins dans sa version intégrale, de beaux moments de cinéma, notamment grâce aux images, souvent contemplatives, de Benoit Aquin, qui cosigne aussi le scénario de ce film avec Richard Brouillette.