Harvey Weinstein fait maintenant l'objet d'enquêtes criminelles dans trois villes différentes depuis qu'une actrice italienne a déclaré à des enquêteurs de Los Angeles avoir été violée par le producteur déchu dans une chambre d'hôtel, en 2013.

La police a confirmé jeudi qu'elle se penchait sur les allégations de la dame, et son avocat a précisé qu'il donnerait davantage de détails à ce sujet lors d'une conférence de presse, vendredi après-midi.

La femme non identifiée est une actrice et mannequin italienne, selon l'annonce de la conférence de presse de l'avocat David M. Ring. En plus de parler aux détectives, la femme et l'avocat ont rencontré le Los Angeles Times, jeudi, et raconté que Harvey Weinstein a réussi à entrer dans sa chambre d'hôtel, a refusé de partir, puis l'a violée.

La représentante de Harvey Weinstein, Sallie Hofmeister, a déclaré par communiqué que le producteur «nie toute allégation de relations sexuelles non consensuelles».

L'enquête à Los Angeles s'ajoute à celles annoncées la semaine dernière par la police de New York et de Londres, qui ont indiqué vouloir réexaminer des allégations au sujet du producteur.

La police de New York se penchera ainsi à nouveau sur des plaintes à l'endroit de Harvey Weinstein, et le service a encouragé quiconque pourrait avoir de l'information sur des agressions commises par le producteur à communiquer avec les autorités. La police de Londres enquête de son côté sur des allégations d'agression sexuelle commise sur deux femmes.

Plus de 40 femmes ont accusé Harvey Weinstein, 65 ans, de harcèlement ou d'agression. Les actrices Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie et Lupita Nyong'o ont toutes accusé l'homme de harcèlement, tandis que les actrices Asia Argento et Rose McGowan ont dit qu'il les avait violées.

Par ailleurs, un groupe d'environ 30 employés de The Weinstein Company ont déclaré dans une lettre publiée en ligne par le New Yorker qu'ils ignoraient qu'ils travaillaient «pour un prédateur sexuel en série».

Les employés ont dit qu'ils connaissaient le «célèbre tempérament» de Harvey Weinstein et savaient qu'il pouvait être «manipulateur», mais ignoraient «qu'il utilisait son pouvoir pour systématiquement agresser les femmes et s'assurer de leur silence».

Les représentants de Harvey Weinstein et de la Weinstein Company n'ont pas immédiatement répondu aux demandes d'entrevue au sujet de la lettre, vendredi.