Elle était en Suède mercredi, tournait à Montréal hier et sera à Toronto dimanche pour le gala des prix Écrans canadiens. Elle réincarnera bientôt ses personnages de Justine Laurier dans Blue Moon, Lise Delorme dans Cardinal, participera sous peu à un projet américain et sera porte-parole d'une initiative de Téléfilm Canada qui sera annoncée lundi.

Karine Vanasse est partout. Mais ne semble jamais plus heureuse que lorsqu'elle est ici, à la maison. Et le fait d'avoir enfilé au cours des derniers mois trois rôles dans trois films québécois, De père en flic 2 d'Émile Gaudreault, Et au pire on se mariera de Léa Pool et maintenant Mr. Roach de Guy Édoin, la comble.

«Ce n'est pas quelque chose qu'on choisit, dit-elle. Il faut aussi que les réalisateurs viennent vers nous. Peut-être que le moment était venu où j'avais autre chose à offrir. Les gens sentent peut-être plus d'intériorité chez moi. Ma volonté d'être présente ici, malgré les allers-retours ailleurs, a été bien entendue. C'est ce que je retiens de ces propositions.»

Hier, sur le plateau de Mr. Roach, film où elle incarne une psychologue qui aide Malek (Tewfik Jallab), un jeune immigrant libanais installé à Montréal mais ayant de la difficulté à composer avec son passé, la jeune femme rappelait en souriant à quel point elle désirait travailler avec Guy Édoin depuis longtemps. «L'esthétisme de ses films est toujours magnifique», disait-elle, constat que M. Jallab appuyait quelques minutes plus tard.

Qu'a vu Guy Édoin en elle pour incarner Geneviève, la psychologue? «Il y a une naïveté dans ce personnage que j'avais envie d'aller chercher avec elle», répond-il.

Adapté du roman Le cafard de Rawi Hage, scénarisé par Claude Lalonde et produit par Réal Chabot, Mr. Roach sortira à la fin de l'année au Québec. Après Montréal, quelques jours de tournage auront lieu au Maroc, début avril.