La ministre de la Culture Fleur Pellerin a promis de «changer» la règlementation qui interdit aux mineurs tous les films comportant des scènes de «sexe non simulé», après la récente interdiction par la justice du film Love de Gaspar Noé aux moins de 18 ans.

La justice avait été saisie par l'association Promouvoir, qui a obtenu gain de cause contre l'avis de la commission de classification qui recommandait une interdiction aux moins de 16 ans.

Pour la ministre, cette association «proche de l'extrême-droite» y est parvenue car «nous avons une règlementation qui prévoit que tout film qui montre des scènes de sexe non simulé doit être interdit aux moins de 18 ans».

«Ça va changer», a lancé la ministre, invitée du Petit Journal sur Canal+. «On réfléchit avec les gens chargés de classifier les films pour voir comment faire évoluer les choses, en respectant la protection des mineurs».

«C'est un peu la même problématique que les attaques contre l'oeuvre d'Anish Kapoor, une forme de retour à l'ordre moral et de question de la liberté de création», a-t-elle ajouté, en allusion aux critiques contre cette sculpture monumentale à la connotation sexuelle évidente exposée dans le parc de Versailles. Cette sculpture a été de plus couverte de graffitis antisémites ce week-end.

La ministre a annoncé la semaine dernière qu'elle introduirait un recours en Conseil d'État contre la décision du tribunal administratif interdisant Love aux moins de 18 ans.