Venus de toute la France, mais aussi de Belgique ou de Slovaquie plusieurs centaines d'inconditionnels se pressaient au château de Clermont, l'ancienne demeure de Louis de Funès près de Nantes, pour rendre hommage au légendaire acteur comique qui aurait eu 100 ans ce jeudi.

Plus de trente ans après sa mort, le 27 janvier 1983, il reste l'un des acteurs chers au coeur des Français, et l'un des champions du box-office, avec au total quelque 120 millions d'entrées, entre La grande vadrouille (1966), Le corniaud (1965) ou encore Les aventures de Rabbi Jacob (1973).

Depuis trois mois, le château de Clermont, situé sur les bords de la Loire et dont il avait fait l'acquisition en 1967, accueille dans son orangerie le «musée de Louis».

En ce jour symbolique, environ 400 invités étaient conviés à découvrir les lieux, des inconditionnels pour la plupart, comme Alexandre, venu spécialement de l'est de la France avec sa femme et ses deux filles.

Les films avec de Funès, «ça a bercé toute ma jeunesse», se souvient-il, avouant son penchant pour la série des Gendarmes, au point d'avoir acheté puis restauré une Citroën Méhari, à l'instar de celle du film, et de s'être procuré un costume de gendarme identique.

«C'est une fête intime pour faire plaisir à tous ceux qui ont contribué, qui ont aidé à l'ouverture du musée. On a voulu se retrouver aujourd'hui, à un moment symbolique, le centenaire de la naissance» de Louis de Funès, né le 31 juillet 1914 à Courbevoie, près de Paris, explique Charles Duringer, à l'origine du musée.

Car poussée par le succès d'un premier musée consacré à Louis de Funès, trop à l'étroit dans un deux-pièces du village d'à peine 4000 habitants, une souscription publique a été lancée fin 2013, associée à un emprunt et à du mécénat d'entreprise, pour réunir les fonds nécessaires afin d'installer le musée au château de Clermont.

Au total, plus de 11 000 euros (16 000 $) ont été récoltés grâce à quelque 200 donateurs, toute la France, mais également en Belgique, Allemagne, et Slovaquie, synonyme de 30 heures de voyage pour rejoindre le village, détaille M. Duringer.

L'un des fils de Louis de Funès, Olivier, qui a joué et chanté aux côtés de son père, notamment dans Les grandes vacances, a aussi fait le déplacement. À la sortie de l'exposition, il n'a pu cacher son émotion: «J'ai vécu un moment exceptionnel. Mon père revit ici, son esprit est là dans ce musée, c'est extraordinaire.»