La compétition est plus féroce que jamais entre les trois grands festivals internationaux de l'automne: Venise, Telluride et Toronto.

Tous s'agitent fort dans les coulisses pour obtenir en primeur les productions les plus prestigieuses.

Le TIFF (Toronto International Film Festival), las de se faire faucher des primeurs à la dernière minute par Telluride (ce fut notamment le cas du film de Denis Villeneuve Prisoners l'an dernier), a mis de l'avant une politique très ferme devant laquelle les cinéastes - les grands perdants de cette guerre - doivent s'incliner.

Ainsi, ceux qui acceptent une invitation de Telluride - qui ne sélectionne qu'une trentaine de longs métrages - doivent impérativement faire une croix sur Toronto.

D'un côté, un festival très sélectif où chaque long métrage est assuré d'une couverture par les médias américains spécialisés influents; de l'autre, un événement qui tient lieu de rendez-vous pour tous ceux qui gravitent autour de la planète cinéma.

Et où une production risque d'être médiatiquement noyée dans une masse de 250 longs métrages. Le choix est cornélien et cruel.