Alors qu'il est en train de travailler à la postproduction de son film The Good Lie, qui prendra l'affiche au Québec au mois de septembre, Philippe Falardeau est intervenu dans une histoire d'autocensure de la part des exploitants de salles à Paris.

Coscénariste du film belge Au nom du fils, drame satirique de Vincent Lannoo (sorti chez nous l'an dernier), le cinéaste québécois s'est interrogé dans le journal Le Film français sur les raisons pour lesquelles le film bénéficiait d'une distribution en France dans les salles de province, mais pas dans la capitale.

«Que Paris, qui est pour moi la plaque tournante du cinéma, qui se fout des tabous, n'en veuille pas me surprend, a-t-il dit. Certes, le film aborde un sujet particulier. Mais si la province, qui est historiquement plus conservatrice, veut le montrer, pourquoi n'est-ce pas la même chose à Paris? Il y a anguille sous roche.»

À la suite de cette interview, une salle du réseau UGC a finalement décidé de programmer le film dans la Ville lumière.

Rappelons qu'Au nom du fils relate le parcours d'une femme ultrapieuse dont la vie personnelle et familiale dérape complètement. Certains exploitants auraient craint des représailles de la part d'extrémistes catholiques.