Hollywood mise gros sur Hercule cette année avec deux films sur le musculeux demi-dieu, dont le premier, Hercule, joue la carte de la jeunesse avec Kellan Lutz dans le rôle-titre, avant la version de Dwayne Johnson attendue pour l'été prochain.

Avant cette bousculade herculéenne dont Hollywood a le secret - en 2012, c'est Blanche-Neige qui avait fait l'objet de deux adaptations successives -, le dernier Hercule en date était celui des studios Disney (1997).

La version qui ouvre les hostilités sort vendredi en Amérique du Nord et offre à l'acteur américain Kellan Lutz son premier rôle principal d'envergure, après avoir fait frémir les adolescentes dans rôle du vampire Emmett Cullen de la saga Twilight.

Signé par le vétéran de films d'action Renny Harlin (58 minutes pour vivre, Cliffhanger, L'exorciste: au commencement), Hercule retrace la jeunesse du demi-dieu, encore ignorant de son ascendance divine, vendu comme esclave et luttant pour la reconquête de son royaume.

«La légende d'Hercule que l'on raconte dans le film est l'une des histoires, mais il y en a de nombreuses autres», expliquait récemment Kellan Lutz à un petit groupe de journalistes à Beverly Hills.

L'acteur de 28 ans, «grand fan» de mythologie, affirme qu'il était «très préparé pour ce rôle grâce à (son) éducation et (sa) connaissance de la mythologie grecque. J'avais déjà beaucoup étudié ce sujet parce que j'aimais ça. J'ai lu L'Iliade et L'Odyssée avant que ce soit au programme à l'école», assure-t-il.

Hercule faisait partie, avec Tarzan et Musclor, des personnages qu'il admirait le plus quand il était enfant et donner vie au demi-dieu a été pour lui «la réalisation d'un rêve».

«Quand j'étais petit, j'étais seul la plupart du temps et j'ai beaucoup utilisé mon imagination pour recréer les mondes de Tarzan, de Mowgli, d'Hercule. Je créais mon propre univers de fantaisie et pour moi, Hercule était le héros originel», dit-il.

«J'ai fait 99% des cascades»

Kellan Lutz, qui voulait intégrer les prestigieux Navy Seals, la force spéciale de la marine américaine, mais a dû renoncer «à la demande de (sa) mère», revendique son goût pour les rôles musculeux et bodybuildés, avec leur lot d'accidents et de cicatrices. «Je n'ai pas de tatouages, alors je considère mes cicatrices comme une source de souvenirs. C'est mon corps qui raconte mon histoire», dit-il.

Pour Hercule, il n'a presque jamais fait appel à sa doublure. «J'avais un cascadeur qui était avec moi tout le temps et qui a dû s'ennuyer énormément car je faisais tout moi-même. J'ai fait 99% des cascades», observe-t-il. Pour lui, faire un film et être sur un plateau est comme «un jeu».

«Dans Hercule, je suis dans presque tous les plans. C'est la grosse différence avec Twilight, où je voulais en faire davantage, mais le scénario ne me le permettait pas», observe-t-il. «J'adore être sur un plateau, le temps passe vite. C'est quand on est dans sa loge la plupart du temps, comme sur Twilight, que le temps est long».

Distribué par le studio Summit, et avec un budget estimé de 70 millions $, Hercule est le premier à descendre dans l'arène. Cet été, la Paramount présentera sa version, avec Brett Ratner derrière la caméra et une valeur sûre du film d'action, Dwayne Johnson, dans le rôle-titre.

Ce dernier, âgé de 41 ans, incarnera une version plus mature du demi-dieu, après la réalisation de ses célèbres 12 travaux.

Dans les deux cas, un succès en salles pourrait décider les studios, très friands de superhéros, à tourner des suites. Mais il est probable qu'un seul des deux films - voire aucun - ne sorte vainqueur de l'affrontement.