«Être comédien, ce n'est plus mon truc», assure l'acteur français Gérard Depardieu de retour sur scène à Paris pour lire Love Letters au côté d'Anouk Aimée.

«J'ai adoré être sur les planches. Mais aujourd'hui, cela m'ennuie. Voilà pourquoi je ne joue Love Letters que sept jours. Être comédien, ce n'est plus mon truc» déclare-t-il au Journal du Dimanche, à l'occasion de cette représentation du 4 au 11 janvier au Théâtre Antoine.

L'acteur âgé de 64 ans, qui avait défrayé la chronique en décembre 2012 en se domiciliant pour raisons fiscales en Belgique, avant de prendre la citoyenneté russe, n'était plus monté sur une scène parisienne depuis 2004.

Il décrit à quoi ressemble sa vie : «Sans oublier Néchin (Belgique), je passe la plus grande partie de mon temps en Azerbaïdjan, en Ukraine, en Russie, et en ce moment en Italie, là où me conduisent mes affaires. Je me trimballe un peu partout. J'ai toujours été un vagabond, un chat de gouttière. Je ne veux plus avoir d'attache nulle part».

«C'était passionnant de se laisser guider par l'énergie du réalisateur américain Abel Ferrara, et en même temps, le tournage fut difficile», dit-il sur son rôle dans le film Welcome to New York, inspiré du scandale dans lequel a été impliqué l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn.

«Car le film va au-delà du fait divers pour dire à quel point la chair est triste aujourd'hui, la façon dont les réseaux sociaux lavent tout sentiment amoureux. Le film montre la saleté, y compris à travers les corps. Rien de beau ne sort de là», ajoute le comédien.

La bande-annonce très sulfureuse du film, mêlant sexe, champagne et cigares sur fond de disco et de soupirs, avait créé l'événement au dernier Festival de Cannes, en «fuitant» sur internet.

L'acteur indique qu'il continuera à venir en France «mais juste en visiteur».

À propos du président Russe, Vladimir Poutine, M. Depardieu ajoute: «Les journalistes lui tapent dessus, mais je vous rappelle qu'il a été élu. En Russie, il existe une opposition, il pourrait donc y avoir de vrais combats. Et pourtant, ce n'est pas le cas. (...) Poutine me va très bien».