Under the Dome est un excellent Stephen King... jusqu'à son dernier acte, qui tourne au n'importe quoi. Le maître de l'horreur a souvent de la difficulté à conclure. La série éponyme tirée de ce roman vire malheureusement très vite en eau de boudin.

Rappelons l'intrigue: la communauté de Chester's Mill se retrouve brusquement isolée du reste du monde par un dôme transparent mais indestructible qui s'abat sur elle. Prisonniers, les habitants du village voient leurs secrets devenir publics. Leurs rivalités, s'exacerber. Les tensions, grimper. Bref, tout ce qui peut aller mal va aller très mal.

C'est prometteur. Mais ça ne tient pas ses promesses.

L'impact visuel (les effets spéciaux sont réussis) ne parvient pas à combler les intrigues téléguidées, les dialogues plats («Je suis journaliste!», déclame Rachelle Lefebvre comme si elle annonçait qu'elle est Wonder Woman), la psychologie... disons à géométrie variable des personnages, ni le jeu en général mauvais des acteurs (si vous êtes encore dans Breaking Bad, ne vous installez surtout pas «sous ce dôme» où règne un petit politicien incarné par Dean Norris: vous ne pourrez plus jamais le prendre au sérieux en beau-frère de Walter White).

Pas étonnant de voir que les critiques plutôt élogieuses qui ont suivi la diffusion du pilote aient bientôt fait place à du tiède. Puis, à du glacial. Mais les cotes d'écoute ont suivi, une deuxième saison a donc été annoncée. Si elle n'est pas écrite et réalisée en quatrième vitesse comme la première (13 épisodes en anglais, avec sous-titres anglais) - dans les suppléments, les concepteurs de la série se vantent en effet de la rapidité du processus, ils ne devraient pas - , cette suite pourrait quand même comporter de bonnes surprises - car il y a là du potentiel. Et puis, King, c'est King. Et c'est addictif.

C'est d'ailleurs pour cela qu'il est difficile de tourner le dos à Haven, autre petite communauté imaginée par le maître de l'horreur où les habitants possèdent des pouvoirs appelés «Troubles», tout cela, peut-être, par la faute d'une certaine agente du FBI qui ressemble comme deux gouttes d'eau à une autre «survenante» apparue dans le village quelque deux décennies plus tôt. Après un deuxième temps plutôt décevant, la troisième saison de Haven (13 épisodes, en anglais ou en français) redresse la barre. Dans un village côtier, c'est la moindre des choses!

Under the Dome 1

CRÉÉE PAR BRIAN K. VAUGHAN D'APRÈS LE ROMAN DE STEPHEN KING

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Haven 3

CRÉÉE PAR SAM ERNST ET JUM DUNN D'APRÈS LA NOUVELLE COLORADO KID DE STEPHEN KING

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