L'Office national du film du Canada (ONF) perd son président. Tom Perlmutter a annoncé mardi après-midi qu'il quittera la présidence de l'ONF, ainsi que ses fonctions de commissaire du gouvernement à la cinématographie, à compter du 31 décembre, pour s'attarder à «mieux réfléchir et écrire» sur les enjeux à long terme qui touchent les organismes publics à vocation artistique et culturelle.

Il a dit se mettre «immédiatement» à la rédaction de deux ouvrages, soit «sur la façon de susciter et de gérer un important changement institutionnel à une époque (de) perturbations continues», et puis sur «les fondements philosophiques qui justifient la nécessité de l'espace public à l'ère du numérique».

L'ONF a indiqué par communiqué que M. Perlmutter restera au sein de l'institution à titre de conseiller stratégique, et que Claude Joli-Coeur, l'actuel commissaire adjoint, assurera l'intérim. Le conseil d'administration a ajouté que le processus pour désigner un successeur s'amorcera en 2014 et devrait être complété dans le courant de la prochaine année.

M. Perlmutter avait été désigné pour un deuxième mandat de cinq ans en mai 2012. Lui-même ancien cinéaste, M. Perlmutter avait joint l'ONF en décembre 2001 à titre de directeur général du programme anglais, et avait pris la tête de l'organisation en 2007.

En tant que président du conseil, il a initié un virage numérique qui a comporté la création de l'Espace de visionnement en ligne ONF.ca et d'applications pour appareils mobiles. Sous sa direction, l'ONF a aussi entrepris la numérisation de son entière collection.

Il a dit croire le nouveau «plan stratégique» bien en place à l'ONF.

«Depuis un certain temps déjà, je cherche une façon de me départir des responsabilités quotidiennes qu'implique mon travail de commissaire du gouvernement à la cinématographie, pour me dévouer plus spécifiquement aux enjeux stratégiques à long terme auxquels l'ONF doit faire face», a expliqué M. Perlmutter dans le communiqué transmis mardi.

«Voilà une entreprise ambitieuse pour laquelle je m'estime particulièrement qualifié et qui, à mon avis, est fondamentale pour le bien-être futur du pays et de ses organismes culturels.»