L'actrice et réalisatrice iranienne, Pegah Ahangarani, a été condamnée en première instance à 18 mois de prison ferme, a déclaré lundi sa mère, Manijeh Hekmat, elle-même réalisatrice, à l'agence Isna.

«Pegah Ahangarani a été condamnée à 18 mois de prison ferme», a affirmé sa mère. Selon l'agence Isna, cette peine a été prononcée en raison «des déclarations politiques et des interviews accordées à des médias hostiles étrangers» sans donner plus de précision.

«La famille espère que dans le nouveau climat créé (après l'élection du président modéré Hassan Rohani, ndlr) les restrictions imposées à l'actrice soient réduites et que cette peine soit révisée», a encore écrit Mme Hekmat, qui a précisé qu'elle allait faire appel.

L'actrice, âgée de 29 ans, est libre et mène normalement ses activités. Selon la loi, il faut une confirmation de la peine en appel pour qu'elle soit appliquée.

Selon Mme Hekmat, Pegah Ahangarani est également interdite de quitter le territoire depuis trois ans.

Elle avait été arrêtée en juillet 2011 et libérée sous caution une semaine plus tard.

Avant cette arrestation, elle avait été empêchée de se rendre en Allemagne, où elle devait commenter la Coupe du monde de soccer féminin dans un blogue créé spécialement par la chaîne allemande Deutsche Welle.

Elle a obtenu le prix du second rôle féminin au festival iranien de Fajr en février 2013 pour le film Dar Band (Captive). Le film a été aussi présenté au festival de film de Chicago mais Mme Ahangarani n'a pas pu s'y rendre, selon sa mère.

Mme Ahangarani avait soutenu Hassan Rohani à l'élection présidentielle de juin dernier. En 2009, elle avait soutenu activement le candidat de l'opposition Mir Hossein Moussavi lors de la présidentielle remportée par le président Mahmoud Ahmadinejad et dont les résultats ont été contestés par l'opposition qui avait dénoncé des fraudes massives.