Samantha Geimer, avec laquelle le cinéaste Roman Polanski a eu des «relations sexuelles illégales» en 1977, quand elle avait 13 ans, raconte pour la première fois son histoire et sa propre version de l'affaire dans un livre à paraître à la rentrée.

Publié aux États-Unis le 17 septembre sous le titre The Girl. A Life Lived in the Shadow of Roman Polanski, ce témoignage de 320 pages sortira en France le 3 octobre sous le titre Moi, Samantha, 13 ans, violée par Roman Polanski, avec en couverture un portait de Samantha adolescente photographiée par le cinéaste.

L'ouvrage publié aux États-Unis comportera d'autres photos de Samantha prises par Polanski à l'époque des faits.

«Le livre n'est pas vraiment à charge contre Polanski», précise l'éditeur français à l'AFP. Samantha Geimer, aidée par un ancien journaliste du New York Times, Craig Wolff, «dénonce en revanche notamment l'acharnement médiatique dont elle a été victime».

En 1977, en Californie, le réalisateur alors âgé de 43 ans était poursuivi pour avoir violé la jeune Samantha en marge d'une séance de photographie, dans la maison de Jack Nicholson.

Après 42 jours de prison puis sa libération sous caution, le cinéaste franco-polonais, qui avait plaidé coupable de «rapports sexuels illégaux», s'était enfui des États-Unis avant le prononcé du verdict, craignant d'être lourdement condamné.

Rattrapé par l'affaire en 2009, Polanski avait été arrêté en Suisse sur la base d'un mandat international américain puis assigné à résidence avant d'être libéré par les autorités suisses.

Aujourd'hui âgée de 49 ans et mère de trois enfants, Samantha Geimer a régulièrement réclamé l'abandon des poursuites devant la justice américaine.

Dans l'une de ses dernières requêtes, présentée en 2010, l'avocat de Mme Geimer déclarait qu'après avoir été «victime de Polanski», elle était maintenant «victime du système judiciaire» qui, en maintenant les poursuites, imposait à sa cliente de revivre inlassablement son calvaire.