Il y a 100 ans, le premier long métrage fait en Inde était projeté devant public. C'était le 21 avril 1913 et ce film muet, intitulé Raja Harishchandra, avait la particularité de n'inclure aucune actrice, tous les rôles féminins étant joués par des hommes...

Personne n'aurait pu prévoir que cette «tentative» déboucherait sur la plus grosse industrie du cinéma au monde. Et pourtant. Avec plus de 800 productions par année, Bollywood est aujourd'hui considéré comme le plus gros joueur dans le domaine du septième art.

Le Cinéma du Parc, qui semble décidément se plaire dans le créneau «ethnique», souligne à sa façon ce centenaire important en présentant, du 3 au 30 mai, une quarantaine de films bollywoodiens de toutes les époques. Un événement.

Sauf erreur, jamais dans l'histoire de Montréal n'ont été présentés autant de longs métrages indiens sur une base quotidienne et consécutive. Plus important encore, la programmation a été élaborée avec la collaboration de Jatinder Singh Bhandari, le pape de Bollywood à Montréal. Impliqué dans la distribution de films indiens depuis le milieu des années 70, M. Bhandari est une mémoire vivante du septième art indien, un collectionneur invétéré de films et d'affiches, et il tient dans le quartier Parc-Extension une petite boutique (Manorajan Center) regorgeant de DVD bollywoodiens qui est devenue une référence.

Trop long ici d'énumérer la programmation, qui sera entièrement sous-titrée en anglais. Disons seulement que le plus vieux film présenté (Pukar) date de 1939 et que les plus récents (Kahaani et OMG) sont sortis en 2012.

Raja Harishchandra n'est malheureusement pas au menu. Le film a disparu corps et bien, sauf deux petites bobines sauvées de l'oubli. Au cas où ça vous intéresserait, on peut les voir sur YouTube...

Bollywood Bollywood, du 3 au 30 mai, au Cinéma du Parc. Info: www.cinemaduparc.com