Danny Boyle a présenté samedi Trance au festival d'Austin, un sombre thriller à la croisée du monde des marchands d'art et de l'hypnose, dans lequel le réalisateur britannique persiste dans son goût pour les expériences visuelles crues.

Trance, qui sort le mois prochain en Amérique du Nord, avait déjà marqué les esprits par sa bande-annonce sanguinolente: on y voit des scènes de tortures avec des ongles arrachés, des poumons ashyxiés et la tête de Vincent Cassel à moitié décapitée.

James McAvoy y interprète un commissaire-priseur qui vole un Goya avec un chef de gang, Vincent Cassel. Le marchand d'art tente de détourner le butin à son profit. Violenté par le malfaiteur, il devient amnésique et doit, pour retrouver la cachette du tableau, consulter une hypnothérapeute.

«Au début, vous êtes absolument certains d'être du côté de James McAvoy», a déclaré le réalisateur oscarisé de Slumdog Millionnaire, Trainspotting et 127 Hours. «Mais ensuite, le vent tourne (...) et c'est l'un des intérêts du film».

«Jusqu'à la fin, vous ne savez qui sont les personnages», a ajouté le réalisateur de 56 ans, notant que Trance s'ouvrait sur un «effet d'amnésie» qui devrait marquer les spectateurs.

Le réalisateur qui présentait son film au festival South by Southwest à Austin, au Texas devant un parterre de réalisateurs indépendants rêvant d'Hollywood, a confié combien il avait eu de la chance de travailler avec les plus grands studios qui lui avaient imposé des budgets serrés mais qui lui ont laissé toutes latitudes créatives.