Deux films québécois, Laurentie et Roméo Onze ont été primés au festival de cinéma Polar Lights présenté à Saint-Pétersbourg en Russie au cours des derniers jours.

Le film Laurentie de Mathieu Denis et Simon Lavoie a remporté le prix de la meilleure réalisation tandis que Roméo Onze de Ivan Grbovic a remporté celui de la meilleure direction photo, fruit du travail de Sara Mishara.

«Simon et moi étions à Saint-Pétersbourg pour présenter le film cette semaine et nous avons reçu le prix dans la soirée de vendredi (heure de Saint-Pétersbourg), indique Mathieu Denis dans un échange de courriel avec lapresse.ca. Nous sommes très heureux de la tournure des événements! La compétition était relevée et le jury sérieux. Il comptait notamment Fridrik Thor Fridrikson (réalisateur islandais), Joan Chen (comédienne sino-américaine) et Valeria Gai Germanika (réalisatrice et comédienne russe).»

Polar Nights met en compétition des films en provenance de pays nordiques : Canada, Russie, Islande, pays Scandinave et les États-Unis. Cette année, C'est le film russe Siberia, Mon amour de Slava Ross qui a remporté le prix du meilleur film.

M. Denis s'est dit des plus heureux d'avoir pu présenter Laurentie au public russe. «Celui-ci a semblé interpellé», ajoute-t-il.

Lancé en première mondiale au festival de Karlovy Vary au début de l'été 2011, Laurentie a depuis été présenté dans plusieurs festivals à travers le monde. Le 6 octobre dernier, le film remportait le prix du meilleur long métrage au festival de Raindance à Londres.

Mettant en vedette Emmanuel Schwartz, Jade Hassouné, Guillaume Cyr, Martin Boily et Eugénie Beaudry, Laurentie raconte l'histoire de Louis, un technicien audiovisuel de 28 ans dont l'entourage se réduit à quelques amis. Vivant avec lourdeur sa condition de Montréalais francophone (il déteste son voisin anglo), Louis voit que sa vie ne mène nulle part. Un jour, il tente de sortir de ce carcan.

Roméo Onze qui fut aussi présenté en première mondiale à Karlovy Vary en 2011, raconte les déboires de Rami, un jeune Montréalais (interprété par Ali Ammar) d'origine libanaise qui cherche l'amour au mauvais endroit et de la mauvaise façon. Ce long métrage produit chez Reprise Films a aussi remporté son lot de prix à travers le monde (Namur, Annonay, etc.)