L'acteur hollywoodien Sylvester Stallone a raconté mercredi à Rome continuer de faire du cinéma parce qu'il adorerait avoir une dernière fois l'occasion d'incarner le héros d'un des films d'action qui l'a fait connaître, l'invincible Rambo.

«Rambo, c'est la raison pour laquelle je ne prends pas ma retraite. Je vois un type incapable de retourner chez lui. Il a besoin de la guerre et je le vois mourir là-bas», a expliqué à la presse Stallone, à propos du vétéran du Vietnam qu'il a incarné dans quatre films entre 1982 et 2008.

Devant les journalistes qui couvrent le Festival de cinéma de Rome, l'acteur qui a fêté ses 66 ans, s'est dit conscient de son âge mais «si mon sacré corps tient le coup, ce sera certainement génial. Sinon ce ne sera pas une lutte à la Rambo mais Rambo qui se bat contre l'arthrite».

Tour à tour Rocky puis Rambo, Stallone espère avoir créé une nouvelle idole des jeunes avec son personnage de tueur au grand coeur dans le dernier film de Walter Hill, Bullet to the Head, qu'il a présenté hors concours mais en première mondiale à Rome.

Le film raconte l'histoire de Jimmy Bobo (Stallone) un tueur à gages de La Nouvelle Orléans qui s'allie de mauvais gré à un super flic féru de technologies (Sung Kang) de New York pour poursuivre les meurtriers «de leurs partenaires respectifs».

«Jimmy est une combinaison de Rambo et Rocky, l'un au caractère sombre, l'autre un optimiste, et j'espère qu'il pourra être une icône pour cette génération», a expliqué Stallone.

L'acteur qui passe une bonne partie de Bullet à jouer de ses biceps en exhibant ses tatouages, a montré une autre facette de sa personnalité en prenant le temps en marge du festival d'aller visiter le quartier défavorisé de Tor Bella Monaca.

«Aller là-bas et voir ces jeunes de banlieue a été comme revivre mon passé. Je viens d'un endroit terrible et je leur ai dit: n'ayez pas peur des échecs, au bout du compte vous y arriverez», a-t-il dit.

L'acteur qui est aussi réalisateur et producteur a expliqué s'être lui-même endurci après son premier Rocky quand le studio hollywoodien a refusé de le payer en le traitant comme un malpropre.

«À partir de là, j'ai fait des films sur les gens qui surmontent les obstacles. Tu dois savoir que tu ne peux compter que sur toi-même, cette leçon m'a sauvée», a-t-il dit.

L'acteur, Italien par son père, a aussi lancé un appel en faveur des mythiques studios de Cinecitta, actuellement en difficultés financières. «Dans mon domaine, c'est difficile de trouver des institutions aussi symboliques que celle-ci, j'espère que le gouvernement italien et vous tous qui aimez le cinéma les aiderez à survivre».