Avant de proposer son adaptation de We Need to Talk About Kevin, l'an dernier, Lynne Ramsay avait pris congé de réalisation en cinéma pendant près de 10 ans.

Morvern Callar, son film précédent, avait pourtant valu à la réalisatrice écossaise les louanges de la critique. Samantha Morton, qui offre une composition remarquable, prête ici ses traits à la jeune femme dont le nom donne son titre au film. Cette dernière s'approprie un manuscrit inédit de son amoureux suicidé. «Âpre et profond, Morvern Callar fait l'effet d'une étoile filante au milieu d'une production souvent académique et conformiste, a écrit à l'époque notre regretté collègue Luc Perreault. Le film ne plaira sûrement pas à des spectateurs trop frileux, mais il témoigne incontestablement d'un talent rare.» Programmé dans le cadre du cycle «Réalisatrices britanniques: Arnold/Ramsey/Potter», Morvern Callar est présenté ce soir à la Cinémathèque québécoise en version originale écossaise, avec de très utiles sous-titres en français. - Marc-André Lussier

Samedi 15 septembre, 21h, à la Cinémathèque québécoise