L'Union des artistes (UDA) a entériné, lundi soir, l'entente de principe conclue avec l'Association des producteurs de films et de télévision du Québec (APFTQ). L'accord est intervenu le 19 juin, après d'âpres négociations.

Le contrat entre l'UDA et les producteurs est échu depuis mars 2005. Au coeur du litige, la délicate question des droits de suite, ou cachets versés aux artistes à l'occasion de la rediffusion de leurs oeuvres. Les négociations touchaient les droits des acteurs sur la vente de DVD, la rediffusion des oeuvres par les chaînes spécialisées et dans les nouveaux médias, comme l'Internet.

«Avec cette entente, nous avons atteint en partie nos objectifs», avance Raymond Legault, président de l'UDA. Toutefois, producteurs et artistes se donnent trois ans pour fixer tous les tarifs.

Pour la vente de DVD par exemple, d'ici trois ans, les acteurs toucheront une rémunération proportionnelle au succès de l'oeuvre. Ce qui n'était pas le cas avant, où le cachet des comédiens restait le même, peu importe les retombées pécuniaires. «Cette formule aurait été nettement avantageuse pour les artistes des Bougon ou de Passe-Partout», explique M. Legault, en référence à des DVD très populaires dans les bas de Noël.

Quant à l'APFTQ, elle n'a pas encore ratifié l'entente de principe. Ses membres se prononceront la semaine prochaine, selon Céline Pelletier, directrice des communications.

Rappelons que les négociations entre les acteurs et les producteurs ont été houleuses. Le mois dernier, en guise de moyen de pression, l'UDÀ avait arrêté le tournage du feuilleton télévisé Le coeur a ses raisons. Une cinquantaine de membres de l'UDÀ ont brandi leurs pancartes dans la rue, devant les locaux de TVA. Les vedettes de l'émission, Marc Labrèche et Anne Dorval, se sont retrouvées sur le trottoir avec eux.

L'entente de principe a été conclue quelques jours plus tard. Les deux parties se sont entendues le 19 juin, après d'intenses pourparlers qui se sont terminés au petit matin.