Une exposition sur Sacha Guitry, avec la présentation de l'intégrale de ses films, constituera le morceau de résistance de la saison 2007-2008 de la Cinémathèque française, à Paris.

À l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort (le 24 juillet 1957, à l'âge de 72 ans), le réalisateur de Faisons un rêve, Quadrille ou Le Roman d'un tricheur fera l'objet de cette exposition du 17 octobre au 28 février, accompagnée d'une série d'autres manifestations, en association avec la Bibliothèque nationale de France: publication d'un livre et de DVD de ses films, pièces de théâtre, émissions de télévision, colloques et conférences pédagogiques.

Au côté du cinéaste Costa-Gavras, qui a succédé l'an dernier à Claude Berri à la présidence de la Cinémathèque, le directeur général Serge Toubiana a expliqué jeudi que l'exposition ferait (re)découvrir Sacha Guitry dans son temps, Sacha Guitry admirateur des artistes, Sacha Guitry faisant la liaison entre 19e et 20e siècles, Sacha Guitry anticipant dans les années 40 la modernité aussi bien radiophonique que cinématographique.

Parmi les autres expositions et cycles de programmation de cette saison 2007-2008, la Cinémathèque française rendra hommage notamment à Sidney Lumet (jusqu'au 12 septembre), Gus Van Sant (24 octobre/5 novembre), Pierre Schoendoerffer (21 novembre/3 décembre), Howard Hawks (5 décembre/3 février), Jeanne Moreau (6 février/3 mars), Mario Monicelli (19 mars/28 avril) ou Pietro Germi (juillet 2008). Des programmations sur le cinéma de Shanghaï des années 30-40, sur le cinéma africain et sur la représentation de la Shoah sont également au programme.

Créée en 1936 par Henri Langlois, la Cinémathèque française est installée dans ses nouveaux locaux du quartier de Bercy (sud de Paris) depuis deux ans. Elle projette dans ses salles quelque 2500 films (longs et court métrages) par an et a accueilli pour ces séances 215 000 spectateurs l'an dernier, selon ses responsables.

Outre ses projections et ses expositions temporaires, la Cinémathèque veut devenir un grand musée du cinéma qui manque encore pour le public, initiative confirmée par la nouvelle ministre de la Culture, Christine Albanel, a assuré Costa-Gavras.