Belle surprise hier. Noodle, présenté en compétition, a en effet su charmer les festivaliers. Réalisée par Ayelet Menahemi, cette comédie dramatique israélienne relate l'histoire de celui qu'on surnomme «Noodle», un petit garçon d'origine chinoise qui, bien que né en Israël, parle à peine quelques mots d'hébreu.

Laissé sous la garde de la patronne de sa mère pendant une heure à la demande de cette dernière, la vie de Noodle bascule quand il devient clair qu'on ne reviendra jamais le chercher. Entrée illégalement, la mère du petit Noodle, qui faisait des ménages à Tel-Aviv pour gagner sa vie, a en effet été renvoyée à Pékin.

Le récit tournera ainsi autour des efforts que mettra la patronne, qui est agent de bord pour El-Al, pour tenter de ramener le garçon à sa mère. Situations parfois loufoques, répliques savoureuses, personnages attachants et un petit garçon qu'on voudrait adopter sur-le-champ.

Tous les ingrédients du parfait crowd pleaser se trouvent ici rassemblés. Il ne serait d'ailleurs pas étonnant que Noodle figure d'une manière ou d'une autre au palmarès (prix du meilleur scénario, peut-être?). On suggère en tout cas à nos distributeurs d'aller jeter un coup d'oeil sur cette adorable petite nouille.

Autant Noodle nous a semblé sympathique, autant L'homme de verre nous a exaspéré. On ne sait si le succès de Romanzo Criminale - très mérité - a eu un impact sur la production italienne, mais ce film de Stefano Incerti semble en être une pâle copie.

Cette histoire mafieuse, tirée d'événements réels qui se sont déroulés dans les années 70, pèche en tout cas par grandiloquence. Tout, ici, est trop appuyé: les effets de mise en scène, le jeu des acteurs (en fait, on ne joue pas; on s'arrache plutôt les tripes!); l'insupportable trame musicale. Et l'on ne parle même pas ici de l'étonnante leçon de morale à la fin...

*** 1/2

Noodle d'Ayelet Menahemi. Aujourd'hui à 14h au Cinéma Impérial.

* 1/2

L'uomo di vetro (L'homme de verre) Aujourd'hui à 16h30 au Cinéma Impérial.