Le 5e Festival international du film de Copenhague, dont l'ouverture a lieu jeudi, fait la part belle au cinéma européen, qui regorge de talents mais qui est souvent injustement étouffé par l'hégémonie cinématographique américaine, selon ses organisateurs.

«Nous n'avons rien contre le cinéma américain mais il domine tellement la scène européenne en raison de la puissance de sa distribution qu'il éclipse le cinéma européen dans les salles, alors qu'il a tellement de richesses à montrer», a déclaré à l'AFP Janni Giese, directrice du festival.

Ce festival, avec 147 films à l'affiche, de l'Islande à la Turquie en passant par Israël, contribue, estime-t-elle, à faire connaître les multiples facettes du cinéma européen qui mérite de sortir des oubliettes et d'avoir autant sa place au soleil que le cinéma américain.

Symbole de l'esprit d'innovation et de la sensibilité du cinéma du Vieux continent, Le scaphandre et le papillon, film français de Julian Schnabel, Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 2007, sera projeté en ouverture de ce festival qui fermera ses portes le 30 septembre.

Le festival comporte, entre autres, des séries sur le cinéma français (représenté par plus de 30 films, un record, dont deux en compétition officielle), allemand, espagnol, italien, scandinave, russe, turc et israélien.

Onze films européens sont en compétition, dans cinq catégories, pour la récompense la plus prestigieuse du festival, le Cygne d'Or, remporté en 2006 par le film roumain 12:08 East of Bucharest de Corneliu Porumboiu.

Le jury du festival est présidé par la productrice autrichienne Katinka Farago.

Le festival décernera par ailleurs le Prix Lifetime achievement Award au scénariste français de plus de 130 films, Jean-Claude Carrière, en reconnaissance de son talent, à l'occasion de la projection du dernier film qu'il a écrit, Ulzhan de Volker Schlöndorff (sorti en 2007).

Il rendra aussi un hommage aux grands cinéastes suédois et français disparus : Ingmar Bergman avec La Honte (1963) et Jean Renoir avec La Bête humaine (1938).