Une grande complicité lie le réalisateur français Manuel Poirier et son acteur fétiche, l'Espagnol Sergi Lopez, tous deux orgueilleux mais profondément humains et qui assurent, dans un entretien à l'AFP, «s'apporter beaucoup» l'un à l'autre.

L'amitié entre les deux hommes, venus présenter ce week-end au festival de Saint-Sébastien (nord de l'Espagne) La Maison, Sergi est Malo, un quadragénaire en instance de divorce et en pleine crise existentielle, qui découvre par hasard avec des amis une maison en vente par adjudication.

Elle appartient à deux soeurs, Cloé (Bérénice Béjo) et Laura (Barbara Shulz), et elle fera figure «d'élément révélateur» pour tous les personnages du film, explique le réalisateur.

«Malo, Manuel et moi, nous nous ressemblons tous les trois», affirme Sergi Lopez, qui s'est vu confier dans «La Maison. «C'est elle qui nous prédétermine, tout ce qui nous arrive est en réaction avec l'enfant qu'on a été», explique Manuel Poirier.

Dix ans après Western, professionnellement «rien n'est décidé entre nous», assure Sergi Lopez. «Je lui répète toujours que s'il veut essayer de tourner avec quelqu'un de nouveau, qu'il le fasse».

«C'est pour cela que ça dure et c'est peut-être ça qui va faire que ça va durer toute la vie», assure le comédien.