«Derrière la façade», c'est le nom du cycle que la Cinémathèque consacre au cinéma français. Dès aujourd'hui, l'institution montréalaise présente six longs métrages du cinéma français. En marge de la projection, la leçon de cinéma sera donnée par le journaliste français Olivier Barrot, présentateur de la capsule télé Un livre, un jour.

Pour ouvrir le bal de «ces films qui nous en disent beaucoup sur la France», La grande illusion, de Jean Renoir. «C'est un film qui, pour moi, reste un film magnifique, merveilleux, qui évoque parfaitement l'esprit de la guerre mondiale», explique M. Barrot, joint au téléphone à Paris.

Dans ce long métrage de 1937, le cinéaste évoque un «drame gai» dans un camp de prisonniers pendant la Première Guerre mondiale. «La grande illusion est un titre compliqué. Mais ce que dit Renoir, c'est que l'illusion, au fond, c'est de croire que la première guerre mondiale a été la «der des ders». L'illusion, c'est de croire possible la réconciliation des peuples. Le titre était prémonitoire», poursuit-il.

Le 23 octobre, la Cinémathèque présentera un autre classique, Le corbeau, d'Henri-Georges Clouzot (Les diaboliques). Suivront le 20 novembre Un revenant, de Christian Jacques, et, pour 2008, La traversée de Paris, de Claude Autant-Lara, Ascenseur pour l'échafaud, de Louis Malle, et Série noire, d'Alain Corneau.

Pour chacune de ses séances, Olivier Barrot ouvrira la discussion avec le public en donnant quelques pistes de contextualisation et de réflexion. «Ces films racontent beaucoup de choses sur l'histoire des mentalités, dit-il. Je prends ça très au sérieux, mais je vais essayer aussi d'être divertissant», promet cet amoureux des livres, des films et aussi du Canada.