Sylvester Stallone et son équipe, qui tournaient récemment la suite de Rambo à la frontière du Myanmar, ont pu constater le lourd bilan humain d'atrocités perpétrées dans ce pays.

«J'ai pu voir en les conséquences, notamment des survivants aux jambes coupées net ou blessés par des mines antipersonnel, mais aussi des blessures infestées d'asticots, ou des gens à qui on avait coupé les oreilles», a raconté lundi l'acteur à l'Associated Press. «On a tous entendu parler du Vietnam ou du Cambodge, mais là c'est encore pire», a-t-il ajouté.

L'acteur et réalisateur de 61 ans est rentré il y a une semaine aux États-Unis, après avoir terminé John Rambo, le quatrième volet de la série. Il a tourné pendant six mois en Thaïlande, tout près de la rivière Salween, frontière naturelle entre ce pays et le Myanmar.

L'armée birmane lutte violemment contre les rébellions de minorités ethniques, et notamment celle des séparatistes karens. Les soldats sont accusés d'avoir rasé des villages, violé des femmes et tué des civils innocents.

«C'est un enfer, au-delà de tout ce qu'on peut imaginer», poursuit Stallone, ajoutant que «toutes les voies d'accès au Myanmar sont piégées de mines» et que la rivière reste le seul moyen d'accès.

Le scénario du prochain Rambo met en scène John Rambo, un ancien béret vert de la guerre du Vietnam spécialisé dans les sauvetages dangereux et autres revanches, qui prend la tête d'un groupe de mercenaires pour retrouver des humanitaires chrétiens disparus au Myanmar. «On m'accusera encore de faire du Tiers-monde une victime de Rambo, note-t-il, «mais les Birmans sont des gens très biens. Ce sont leurs militaires que je dépeints comme étant cruels».