Des négociations de dernière minute avaient lieu dimanche pour éviter une grève des scénaristes de cinéma et de télévision lundi, qui risque de paralyser des pans entiers de l'industrie du divertissement aux États-Unis.

«Nous souhaitons que les négociations soient fructueuses et qu'elles progressent cette nuit», a déclaré à l'AFP Sherry Goldman du syndicat WGA (Writers Guild of America). Les pourparlers, qui ont débuté dans la matinée, ont lieu dans un endroit tenu secret, à Los Angeles (Californie, ouest).

Le mot d'ordre de grève, une première depuis près de 20 ans, intervient à l'issue de plus de trois mois de négociations infructueuses, alors que les contrats arrivaient à expiration jeudi. Quelque 12 000 scénaristes affiliés à la WGA sont tenus par le mot d'ordre.

«Le point le plus délicat a trait aux nouveaux médias, aux nouvelles technologie», a ajouté Mme Goldman : «notre credo c'est: s'ils touchent de l'argent, nous devons en toucher également».

Les grévistes réclament notamment plus de droits d'auteurs quand leur oeuvre est diffusée sur les téléphones portables ou encore les baladeurs numériques. Ils souhaitent aussi un pourcentage plus élevé de leurs droits d'auteur sur les vidéos-DVD et l'extension des tarifs syndicaux et avantages sociaux aux programmes de la télé-réalité.

Ces revendications ont été rejetées par le puissant syndicat des producteurs (Alliance of Motion Picture and Television Producers, AMPTP), qui a expliqué que les programmes diffusés sur l'Internet n'étaient pas encore rentables.

Selon des analystes, le blocage pourrait durer plusieurs mois et les pertes potentielles pourraient se chiffrer à plus d'un milliard de dollars.

(AFP)