Nouvelle chance

Nouvelle chance s'inscrit dans la part plus fantaisiste du cinéma d'Anne Fontaine. La réalisatrice de Nettoyage à sec a d'ailleurs fait appel à son frère Jean-Chrétien Sibertin-Blanc, un comédien atypique qu'elle avait en outre révélé dans Augustin, et Augustin, roi du kung-fu. Ce dernier incarne cette fois un metteur en scène qui tente de monter un spectacle théâtral à partir d'un récit décrivant le rapport passionnel qu'entretiennent deux femmes du XVIIIe siècle. Pour ce faire, il sollicite l'aide d'une actrice octogénaire oubliée (Danielle Darrieux), et d'une vedette de feuilletons (Arielle Dombasle). Il résulte de cette rencontre un tableau humain parfois drôle, parfois décalé, jamais banal. Ce film nous donne aussi l'occasion de constater que Mme Darrieux est toujours en très grande possession de ses moyens.

Aujourd'hui à 14 h 45; vendredi à 10 h 45.

Les fourmis rouges

Dans ce premier long métrage, fort bien maîtrisé, le cinéaste belge Stephan Carpiaux explore l'état de profonde solitude dans lequel est plongée une adolescente de 16 ans après un accident qui a coûté la vie à sa mère. Vivant dorénavant seule avec un père qui a du mal à faire son deuil, la jeune fille voit ainsi son rôle se transformer progressivement au sein de sa famille. Et ressent instinctivement le besoin de «remplacer» la disparue. Carpiaux parvient à très bien capter le malaise qui émane de cette situation. Et propose un drame psychologique qui se démarque par cet aspect. Les fourmis rouges est aussi porté par une performance remarquable de Déborah François (L'enfant, La tourneuse de pages).

Aujourd'hui à 16 h 45; jeudi à 14 h 30.

Tavernier salue Noiret : La vie et rien d'autre

Réalisé en 1988, La vie et rien d'autre est l'un des films phare de Philippe Noiret, bouleversant dans ce drame campé au lendemain de la Grande Guerre. «C'est un film qui lui était très proche, expliquait Bertrand Tavernier au cours d'une entrevue à La Presse. J'ai voulu utiliser dans ce film tout ce que je connaissais d'intime et de secret chez lui: son anarchisme, son humanisme, sa colère intérieure. En se glissant dans la peau du commandant Dellaplane, Philippe a entretenu un dialogue avec son père, qui s'était battu à Verdun. Chaque fois que je revois ce film, j'en ai la chair de poule.»

Aujourd'hui à 18 h 45.