Des scènes de L'Incroyable Hulk 2 ont commencé à être tournées mardi dans une favela de la zone sud de Rio, située en face du Pain de Sucre, dans le plus grand secret.

Tous les camions de la production étaient garés dans les ruelles les plus larges au pied de la favela Tavares Bastos, dans le quartier de Catete, tandis que journalistes et photographes étaient maintenus à l'écart.

«Les tournages vont durer 15 jours. Pas d'interviews ni avec les acteurs, ni avec le réalisateur», le Français Louis Leterrier, a indiqué à l'AFP Renata Araujo, collaboratrice de l'attachée de presse du film.

Tous ceux qui travaillent ont signé un contrat les obligeant à garder le secret sur l'histoire du scientifique Bruce Banner (l'acteur Edward Norton), qui tente d'échapper à sa capture assez longtemps pour trouver un antidote à ses transformations en Hulk (le géant vert), transformations qu'il ne parvient pas à contrôler.

On sait qu'il y aura une fuite de Hulk sur les toits des maisons de la favela.

Pour Lucimar Araujo da Silva, 39 ans, l'important est que Hulk prendra la fuite du toit de sa maison d'où l'on a une vue imprenable sur le Pain du Sucre. La production y a installé une structure en fer blanc qui lui servira de tremplin.

«Ils m'ont donné 100 reais (48 $) et avec ça je vais pouvoir changer mon évier», a déclaré Lucimar à l'AFP ajoutant que «c'est toujours bon à prendre».

Comme Lucimar, d'autres habitants de la favela - la plus tranquille de Rio car c'est là qu'est installé le Bataillon des Opérations Spéciales de la police militarisée (BOPE) qui a évincé trafiquants de drogue et milices para-policières - se félicitent du tournage.

Ceux qui ont cédé leur maison pour la fuite de Hulk recevront 100 reais tandis que 60 autres travailleront comme figurants.

L'unique revendication de l'Association des habitants de Tavares Bastos, qui a déjà servi de scénario à des films brésiliens, a été l'embauche de main d'oeuvre locale. L'Association recevra 5000 $ de la production pour la construction d'un poste de santé.

«Avant, les enfants jouaient à la guerre ici, aujourd'hui ils jouent à faire du cinéma», s'est réjouie Marta da Conceiçao Costa, 54 ans, présidente de l'Association.