Les réalisateurs québécois sont descendus dans la rue, mardi, pour une manifestation de saison.

Munis de pancartes et de bonnets de père Noël, les réalisateurs ont distribué gratuitement des DVD de leurs films pour revendiquer une reconnaissance en tant qu'auteur.

Ils cherchaient ainsi à symboliser que les revenus générés par le succès de leur film ne leur procurait aucun revenu supplémentaire, contrairement aux autres intervenants de l'industrie du cinéma.

Le président de l'Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), Jean Pierre Lefebvre, estime qu'une centaine de réalisateurs ont manifesté et distribué aux passants près de 500 copies de films québécois au total, achetées à La Boîte noire, au prix du marché.

Charles Binamé (Maurice Richard, Séraphin...), Philippe Falardeau (Congorama), Francis Leclerc (Mémoires affectives), Stéphane Lapointe (La vie secrète des gens heureux) et Marc Cayer (Les francs-tireurs) figurent parmi ceux qui ont répondu à l'appel lancé par l'ARRQ.

Selon Charles Binamé, la reconnaissance de l'auteur est la première démarche nécessaire à la définition de ce qu'est le métier de réalisateur. Il soutient la nécessité d'agir en faveur des droits des réalisateurs.

La loi fédérale ne nomme pas le réalisateur comme auteur des oeuvres audiovisuelles, ce qui rend difficile pour le réalisateur de faire valoir ses droits. Par conséquent, il touche son cachet mais ne voit jamais la couleur des revenus engendrés par la diffusion et l'exploitation de son oeuvre.

Le cortège de manifestants a quitté à 10h30 les locaux de l'ARRQ, rue Saint-Denis, pour se diriger vers la station de métro Berri-UQAM, où la distribution de copies de films a eu lieu. Sur des pancartes, ils avaient inscrits les noms des réalisateurs solidaires à la cause, mais qui ne pouvaient être de la manifestation.