La logique hollywoodienne étant ce qu'elle est, le destin de National Treasure a été scellé par son succès: après avoir rapporté près de 350 millions au box-office, ce succès-surprise de 2004 allait avoir une suite. Enfin, si ses artisans étaient d'accord. Ils l'ont été. Mais, en ce qui concerne Nicolas Cage, ce n'était pas chose acquise...

«Vous le savez, je ne fais pas de suites. Je n'aime pas me répéter. Pour me convaincre de donner une suite à un projet auquel j'ai participé, il faudrait qu'on m'arrive avec un scénario aussi bon sinon meilleur que le premier», a assuré Nicolas Cage en conférence de presse. C'était le début du mois, Los Angeles était frisquet - ça arrive - et le comédien rencontrait les journalistes pour parler de National Treasure 2: The Book of Secrets.

Son premier «numéro 2». Donc, si l'on se fie à son raisonnement, une histoire qui se tient mieux que celle de National Treasure (que certains critiques avaient méchamment qualifiée de «n'importe quoi»)? De l'avis de Nicolas Cage, oui. De celui des critiques? On verra à partir du 21 décembre mais disons déjà que ça rebondit beaucoup et dans bien des sens, là-dedans...

«Jon et Jerry m'ont d'abord parlé d'un flash-back où il serait question de l'assassinat de Lincoln, raconte la comédien en faisant référence au réalisateur Jon Turteltaub et au producteur Jerry Bruckheimer. Ça me semblait intéressant. Ils m'ont aussi parlé des motivations de Ben Franklin qui, ici, sont de laver la réputation d'un de ses ancêtres. Cette idée-là m'a vraiment beaucoup plu. Enfin, ils m'ont dit que j'allais devoir enlever le président des États-Unis. Et là, je suis devenu nerveux.»

Secrets bien gardés

Dans ce deuxième volet des aventures de l'archéologue, auquel participent à peu près tous les personnages du film inaugural (Diane Kruger en copine, Jon Voight en papa Franklin, Harvey Keitel en policier, Justin Bartha en génie de l'informatique) et auquel s'ajoutent Ed Harris en méchant et Helen Mirren en mère de Nicolas Cage, des pages du journal de l'assassin de Lincoln font surface et désignent un ancêtre de la famille Franklin comme complice de l'assassinat.

Afin de blanchir son aïeul, Ben et ses acolytes vont aller de Washington à Paris, de Paris à Londres, de Londres au mont Rushmore en repassant par la capitale des États-Unis et le bureau Ovale.

Ils auront à déchiffrer des codes pour mettre la main sur un livre qui contient les secrets les mieux gardés du monde. L'un de ces secrets, inscrit à la page 47, intéresse le président des États-Unis (voir autre texte), mais n'a rien à voir avec la quête de Ben Franklin et ses acolytes. Qui se pencheront avec passion sur une autre page du bouquin. Et perceront un autre mystère. Pas n'importe lequel. Assez fascinant pour que, un peu comme dans le cas de l'entrepôt que l'on voit à la fin du film d'Indiana Jones Raiders of the Lost Ark, on se demande s'il existe vraiment.

«Le livre des secrets est plutôt une légende urbaine. Enfin, peut-être. Mais... et si c'était vrai?» demande Nicolas Cage, soudain interrompu... par la sonnerie de son téléphone cellulaire. Suspense. Non, ce n'est pas un représentant de la Maison-Blanche qui voudrait le mettre en garde. C'est Alice, sa femme, la troisième (après Patricia Arquette et Lisa Marie Presley), la seule avec qui il a eu un enfant, Kal-El - oui, du nom kryptonien de Superman.

Noël à Bath

Cela donne une idée du personnage. Il a trippé comme un malade, Nicolas Cage, quand il s'est glissé dans la peau de Ghost Rider. Assez pour envisager, encore une fois, la possibilité d'une suite. Si le scénario est à la hauteur. Parce qu'il aime les super-héros. Parce qu'il sait que le film a eu du succès auprès des enfants qu'il voit autrement, il l'admet, depuis la naissance de son fils qui a maintenant 2 ans. «Mes priorités ont changé, assure-t-il. Disons que les motos sont moins importantes pour moi qu'elles l'ont déjà été et que j'aime passer du temps avec ma famille... même quand j'ai des couches à changer.»

Ce qu'il fera dans le temps des Fêtes? Être avec sa famille, s'entend, mais pas nécessairement pour changer des couches. Ils se rendront à Bath, en Angleterre. «Je rêve d'un Noël à la Dickens, rigole-t-il. Et Bath, j'adore. J'ai l'impression de marcher dans l'histoire, de voyager dans le temps... et de me déplacer à l'intérieur d'une boule à neige.» C'est si beau quand il dit cela que, que l'on aime ou pas sa feuille de route professionnelle, soudain, on a envie de le suivre.